
Cette série d’articles aura pour but de vous présenter des peintres plus anciens de Genève. Pas tous bien sûr, c’est chose impossible à faire et à garantir, mais tout du moins les plus connus d’entre eux et les plus référenciés à certaines périodes, comme par exemple Saint-Ours, De La Rive et Liothard pour ne citer qu’eux. Nous prenons donc comme objet d’étude spécifique les peintres qui se sont succédé à Genève entre le 18ème et le 20ème siècle comme indiqué dans le titre de l’article.
En effet, la plupart d’entre nous connaissent bien souvent leur dénomination car ils ont donné leurs noms à des rues, des quartiers ou des écoles à Genève. Peut-être même que certains d’entre vous ont eu la chance et le privilège de voir un jour certains tableaux fameux de ces artistes. Mais finalement, très peu de personnes connaissent vraiment leurs œuvres et leur vie, et cette ignorance est légitime car il n’y a pas beaucoup de mouvements, de conférence, d’expositions mis en œuvre pour les présenter. Il est temps de remédier à cela et de rendre un hommage à ces artistes disparus, en vous présentant une brève mais instructive biographie pour chacun, mais aussi un petit échantillon de leurs diverses œuvres pour que vos yeux et votre esprit se régalent.
En plus des présentations relatives à chaque artiste, nous tenterons de répondre à une question centrale : peut-on parler d’une école Genevoises de peinture, c’est-à-dire donner le nom d’école au groupe de peintres qui se sont succédé à Genève, entre le XVIIIème siècle et le XXème siècle ? On peut par exemple parler d’école florentine ou vénitienne grâce à l’influence et le rayonnement d’artistes tels que Titien, Vinci, Giotto ou Masaccio, et c’est finalement l’Italie dans son ensemble qui fut touchée. Mais peut-on vraiment parler d’une école genevoise ?
Bien sûr, il faut se rendre à l’évidence, nous n’avons pas eu un artiste avec la réputation gigantesque d’un Vinci ou d’un Titien, mais ce n’est pas pour autant que n’avons pas eu d’artistes locaux talentueux et que nous ne pouvons pas aimer et savourer leurs œuvres encore aujourd’hui.