Accueil | Slider actualités | Visite du charmant marché du Petit-Saconnex

Partager l'article

Périphérie | Société

Visite du charmant marché du Petit-Saconnex

Olier fleurs Serge Elpidine Noi et Toi
<
>
Serge Elpidine

Le marché du Petit-Saconnex, un lieu qui mérite le détour.
« Au marché, au marché, tu peux, tu peux tout trouver… », ou presque… Le refrain d’Henri Dès nous met du baume au cœur et il sied trop bien à ce coin enchanteur que je ne résiste pas à l’envie de le citer en guise d’exorde.
Petit dernier des marchés genevois, celui du Petit-Saconnex a vu le jour en mai dernier sur la belle place récemment pavée pour redonner une agréable impression de village à ce quartier de plus en plus peuplé.
De retour de vacances, voilà juste cinq semaines, j’ai eu plusieurs fois l’intention de m’y rendre. Mais, las, le lundi, seul jour d’ouverture, je ne trouvais pas le temps d’y passer. Et voilà que ce 27 septembre, j’ai eu le bonheur, par une belle matinée automnale, de parcourir les stands qui y sont installés.
Vers 9h00, la place est calme lorsque j’y arrive après quelques minutes de marche écologique. Un petit soleil timide pointe le bout de son nez au-dessus des toits situés au sud de la place. Je m’assieds en face sur un des nouveaux bancs de bois que le soleil a déjà séché de l’humidité déposée par la rosée nocturne. Il fait bon. Quelques véhicules traversent l’espace au ralenti, silencieux, moteurs hybrides ou électriques pour la plupart. Profitant de ce moment pour m’imprégner du lieu et de son atmosphère, je laisse mes yeux se fermer. C’est alors qu’une petite voiture klaxonne à tue-tête juste devant mes pieds. Eux n’en souffrent pas, mais le boucan me déchire les tympans et fait battre la chamade à mon palpitant. A leur étal, tous les marchands se retournent, dérangés eux aussi par ce vacarme intempestif et incontrôlé. Quelle n’est pas ma surprise lorsque je constate que le conducteur que j’imaginais jeune et présomptueux est une conductrice âgée trop prudente et craintive qui signale sa présence par ce moyen douteux afin de se faire de la place…
Une fois que mon pouls a repris un rythme normal, je me mets à observer le marché. Je converse agréablement avec les commerçants, tous très aimables et sympathiques, qui me racontent les premiers mois de ce nouveau lieu de vente. Ils sont au nombre de sept : nombre ô combien symbolique !
Le premier avec qui je m’entretiens est Karim Othmani, le dernier installé. Il est là depuis août et son enseigne commerciale « NOI et TOI » joue avec les mots, ce qui me plait bien. Le « X » de noix est tombé et le passant y voit d’abord « Moi et toi », ce qui l’interpelle. On y vend des noisettes, des amandes grillées, du chocolat et une pâte à tartiner maison qui me met l’eau à la bouche.
Juste à côté, « Terre d’Olivier » expose des huiles d’olive de premier choix pressées à froid, importées du nord du Portugal. Ces huiles sont présentées en bouteilles, en emballages cadeaux et en estagnons de plusieurs litres destinés en premier lieu à des restaurants, mais que plusieurs clients grands consommateurs achètent et versent dans des récipients mieux adaptés à la table.
En quelques pas je rejoins le stand impressionnant du maraîcher Raïf Halimi qui propose des fruits et des légumes très colorés en quantité. Peu de bio, mais des produits de saison certifiés de la région et même cultivés dans son propre jardin. Le bio lui semble trop cher, ce qui ne lui laisserait pas une marge suffisante en tenant compte de la clientèle qui cherche à se fournir au meilleur prix. Les amateurs et fanas de bio trouveront leur bonheur à la ferme voisine dès le jour suivant !
Je suis frappé par toutes les couleurs dont sont parés les fruits et légumes, mais l’étal qui m’accueille à côté est encore plus lumineux. C’est le stand d’Olier fleurs, littéralement recouvert de bouquets tout prêts à être offerts en toutes occasions. Quand je complimente la vendeuse et lui demande comment vont les affaires, elle me rassure en m’affirmant que la « clientèle afflue le plus souvent à partir de 11h00. A 9h30, c’est tranquille, j’aime bien, peut-être tout de même un peu trop tranquille ». Mais ça va, les affaires sont satisfaisantes.
Un peu plus loin, Serge Elpidine présente un stand bien achalandé de petite gâteries, cerises amarena, fèves de cacao, amandines, nougat maison et bien sûr son magnifique étal de miel, un produit genevois garanti sans adjonction de sucre, formant une impressionnante pyramide. A voir la quantité de pots exposés, je me dis que nos abeilles sont encore en bonne forme. Mais je sais qu’il ne faut pas trop se réjouir. Méfions-nous, les dangers sont partout ! Tous ceux qui aiment la nature doivent penser à protéger notre terre de la pollution, surtout celle provoquée par les pesticides dont les insectes sont les premières victimes.
Tous ces marchands sont protégés par une tente, chacun la sienne. Ils sont entourés par deux caravanes, qui donnent l’impression d’être installées comme protectrices, l’une proposant des produits du terroir, fromages, charcuterie et autres gourmandises bien de chez nous, et l’autre proposant des poulets rôtis à l’enseigne de « Le Rôtisseur ».
Occupant «la place publique au milieu du village », le marché du Petit-Saconnex a de beaux jours devant lui, bien entouré qu’il est par le café du Soleil, le café du Commerce, la paroisse protestante, le tea-room Contel, une boutique tabac-journaux, un coiffeur, un institut de beauté et la banque. C’est un morceau de campagne bucolique au milieu d’une cité de plus en plus dense mais qui veut préserver son cachet.
Au marché du P’tit Sac, on peut, on peut tout trouver, ou presque. Il suffit d’y passer !

Partager l'article

J'écris un article
Photo du profil de René Magnenat
Enseignant retraité. Prof de sports et maître d'internat à l'Ecole Internationale de Genève et à la Châtaigneraie, il a ensuite enseigné au Cycle d'Orientation la gym, le français, l'information professionnelle, l'initiation au théâtre et au cinéma. Marié, trois filles adultes, deux petits-fils, il pratique la randonnée, l'écriture, mais à cause du Covid 19, il se languit du chant et du théâtre.

1 commentaire

  1. Bonjour M. Magnenat merci pour votre article.Dommage que mon nom ait été estropié sous la photo de mon stand…Ce n’est pas Eldipine mais bien Elpidine
    Cordialement.

    Répondre

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription