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On rêve utopies à la librairie du Boulevard

On rêve utopies à la librairie du Boulevard

Ce lundi soir, la librairie du Boulevard joue les prolongations. A 18h45, l’arcade est pleine et on s’agite à l’intérieur. Sur deux petites tables rondes, un apéritif accueille les nouveaux arrivants. C’est ce soir la quatrième rencontre d’un cycle intitulé « Utopies réalisables », aujourd’hui consacré à la ville. L’institution reçoit pour l’occasion deux hommes qui connaissent bien la question, chacun à sa manière : Thierry Paquot, philosophe et urbaniste, auteur de nombreux ouvrages, ainsi que Luca Merlini, architecte et écrivain. Une table ronde animée par Elena Cogata Lanza.

Avant le début, certaines personnes peinent à trouver une place. Devant, on se retourne, presque étonné de voir autant de monde : « Ah, tiens, c’est la ville qui attire ! »

La rencontre durera jusqu’à 21h00, à un rythme plutôt soutenu. Les interventions s’enchaînent, riches et denses, ponctuées de pointes d’humour. A certains moments, je décroche, il y a un peu trop de références à des choses que je ne connais pas. Alors, mon regard se perd sur les rayons de la librairie, à deviner des titres de livres, ou à admirer cette guirlande de lettres accrochée à un fil par des pinces à linge : « Penser auteurment ».

Vendre des livres autrement…

L’utopie, en ville ou ailleurs, est un thème qui fait réfléchir… Le rêve d’un monde meilleur quand celui dans lequel on vit apporte désillusions. S’imaginer une nouvelle vie, qui n’y a jamais songé ?  La rencontre aborde de nombreuses questions mais commence et se termine par un clin d’oeil à l’endroit qui l’accueille.

M. Paquot a commencé son intervention par « Nous sommes dans ce qui sera dans quelques années une utopie : la librairie ». Et de rappeler que celle du Boulevard est autogérée depuis 38 ans. A mes yeux, le modèle d’une librairie indépendante qui a suffisamment de caractère pour tenir tête aux grandes surfaces. L’autogestion, une utopie parmi tant d’autres…

Deux conférences sont encore à venir : le 6 juin sur la Suisse et le 18 juin sur l’écriture.

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