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Port du masque anti-Covid : tout et n’importe quoi !

FAUX. On évite de toucher le masque pour ne pas le contaminer avec ses doigts FAUX. Les attaches ne doivent pas être croisées sinon le masque redescend sous le nez FAUX. Le masque doit recouvrir la bouche ET le nez FAUX. Masque sous le menton => potentiellement contaminé : bon pour la poubelle JUSTE. Port correct du masque, pincé sur le nez FAUX. Le masque ne doit pas "flotter" sinon l'air interne/externe pénètre à travers les bords du masque plutôt que d'être filtré à travers le tissu
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FAUX. Le masque ne doit pas "flotter" sinon l'air interne/externe pénètre à travers les bords du masque plutôt que d'être filtré à travers le tissu

On ne le répétera jamais assez : porter un masque dans l’espace public permet surtout de protéger les autres. Une personne infectée peut être contagieuse sans le savoir jusqu’à deux jours avant l’apparition des symptômes. Ainsi, si tout le monde porte un masque dans un espace étroit, chacun est protégé des autres. Les masques ne garantissent pas une protection à 100 %, mais ils permettent de ralentir la propagation du nouveau coronavirus.

Mais ces derniers temps, dans les magasins ou les transports publics (où l’on se « démasque » fréquemment pour manger ou boire…), on observe un grand n’importe quoi : d’aucuns se promènent en ville le masque sous le nez ou sous le menton. D’autres le touchent constamment sans se laver ou se désinfecter les mains. Pour les masques chirurgicaux, le côté coloré, souvent bleu, se place à l’extérieur et la petite tige semi-rigide en haut (pincer cette barrette permet d’ajuster le masque sur le nez). Il est donc primordial que le masque recouvre la bouche ET le nez en tout temps. Il faut toujours se laver ou se désinfecter les mains avant de le mettre et après l’avoir enlevé.

Il est judicieux de rappeler qu’il faut le retirer par les attaches, sans toucher l’avant potentiellement contaminé, qu’il ne faut pas le laisser pendre à son cou comme un foulard, ou le monter sur son front, au risque également de le contaminer. On peut cependant le laisser accroché à une seule oreille, temporairement. Les masques en tissu cousus ou fabriqués soi-même (qui semblent devenir « à la mode », même les grandes marques s’y mettent), devraient être constitués d’un minimum de trois couches : matériau hydrophile, matériau hydrophobe et couche intermédiaire en polypropylène. Si ces conditions ne sont pas réunies, ces masques en tissu n’offrent alors pas de protection fiable et ne sont donc pas recommandés.

Il est vrai qu’il y a un relâchement évident parmi la population, il faut pourtant que celle-ci comprenne que rien n’est gagné : le virus continue à circuler de façon importante un peu partout dans notre pays, comme ailleurs dans le monde. En parlant du respect des consignes édictées par les autorités, on voit bien qu’il varie selon les individus, certains choisissant de suivre les règles et d’autres les rejetant : on l’a vu d’ailleurs avec les manifestations « anti-masques ». Même si l’adhésion citoyenne autour des restrictions sanitaires se lézarde, il est cependant justifié d’inviter les gens à rester plutôt dans le rang, à s’en tenir aux preuves scientifiques qui démontrent qu’en portant adéquatement le masque, en limitant les regroupements, en gardant ses distances et en se lavant les mains régulièrement, entre autres, on peut sauver des vies.

L’autre jour à la Coop Cardinal Mermillod à Carouge, nous avons observé par exemple que seulement 1 client sur 8 se désinfecte les mains à l’entrée du supermarché ! Il n’y a plus personne qui contrôle comme en avril-mai-juin. Bien sûr cela a un coût, car il faut payer un vigile ou un Securitas à cet effet. Cependant, la fermeture des restaurants et des frontières durant le semi-confinement a « boosté » les ventes des commerces alimentaires : Coop et Migros ont, notamment, tiré leur épingle du jeu et les commandes en ligne ont également « explosé ». Donc suffisamment de bénéfices, semble-t-il, pour rémunérer un « surveillant » garant des consignes sanitaires aux entrées des commerces.

Un grand bravo cependant à l’Apple-Store de Rive dans les Rues-Basses : c’est en effet l’une des rares enseignes à Genève où les mesures de sécurité sont appliquées à la lettre, avec plusieurs agents à l’entrée et sur le trottoir qui veillent au grain.

Pour en revenir au masque, si les gens ne suivent pas les mesures d’hygiène, ils peuvent cependant devenir vecteurs de transmission, notamment s’ils vont voir des personnes fragiles avec un masque ou des mains potentiellement contaminés.

Rappelons que le port du masque est devenu obligatoire dans tous les transports publics depuis le 6 juillet 2020, et que pour l’instant, huit cantons ont désormais mis en pratique cette mesure dans les commerces, les restaurants et les lieux culturels ou de loisirs. Cela devrait certainement se généraliser au reste de la Suisse si la situation sanitaire continue à se péjorer, la barre des 500 nouveaux cas quotidiens est en effet à nouveau franchie.

Un masque neuf peut être porté pendant quatre heures au maximum. Il faut faire attention à l’humidité du masque : plus il est humide, moins il sera efficace. Le masque ne dispense en rien des gestes barrière et de la distanciation sociale. On répétera encore une fois qu’il faut apprendre à l’utiliser de façon adéquate, pour ne pas risquer de se contaminer en touchant la face avant, potentiellement souillée par des postillons. Il est donc recommandé de le jeter dès qu’il est mouillé ou endommagé. Il faut alors en prévoir plusieurs pour une journée hors de chez soi.

Pour conclure, n’oublions pas que la solidarité et la cohésion sociale sont de mise dans cette lutte contre le coronavirus, peu importent les convictions personnelles de chacun. Il est réconfortant de savoir que nos ancêtres, depuis le début des temps, ont dû faire face eux aussi à de grands vertiges. Avec leur résilience incroyable, comme nous le ferons nous-mêmes, ils se sont adaptés, ils se sont relevés et ont continué à aller de l’avant. De plus, aujourd’hui, nous avons la chance de vivre dans une époque où la technologie et la science devraient nous aider davantage à passer à travers ce temps de crise et redéfinir notre quotidien : nous en sommes donc capables, on en a la preuve depuis le début de l’humanité…

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Photo du profil de Jean-Pierre TAUXE
Décorateur de premier métier ; une expérience d'une année dans les coulisses du Cirque Knie pour écrire un premier livre ; formation d'éducateur sport et loisirs pour personnes en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation, puis de maître socio-professionnel à l'EESP de Lausanne.

Il reprend plus tard la responsabilité de l'Atelier d'Animation à l’Hôpital Beau-Séjour. En août 2013, il partait en préretraite après 23 ans de "bons et loyaux services". L’Atelier qu'il animait, cher aux patients hospitalisés qui bénéficiaient ainsi d'instants de loisirs et de moments de répit bénéfiques à leur moral, a été maintenu à 50% durant une année après son départ. Menacé de fermeture à cause de "projets institutionnels" et "mesures d'économies" aux HUG, ce centre a pourtant disparu en juillet 2014, avec le départ du second animateur à temps partiel. Les premiers articles de cette rubrique (numérotés) abordent le sujet.

Jean-Pierre Tauxe a alors publié un autre ouvrage, qui retrace ses deux décennies à la tête de l'espace de loisirs de Beau-Séjour : rétrospective d'événements exceptionnels, organisations socioculturelles originales, récits et anecdotes et également nombre de témoignages de patients.

Ce livre peut être commandé en laissant les cordonnées sur le site  http://jean-pierretauxe.wixsite.com/atelierdanimation  rubrique en bas de page "Plus d'Info".

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