« A Bon Entendeur », les mots d’un labélisé

Le 31 janvier 2012, Inglewood, novice genevois sur le marché du hamburger, est primé par le magazine phare de la RTS « A Bon Entendeur ». Rétrospective avec Maïko, cofondateur de l’enseigne.

Novembre 2011, un nouveau restaurant ouvre ses portes à deux pas de Plainpalais. Comme beaucoup d’autres, il se place sur le marché désormais très en vogue du mondialement célèbre hamburger.

« Notre but était de faire un restaurant de burgers, sans prétentions, livre Maïko, cofondateur de l’enseigne. Mais sans que ce soit un fast-food. Un peu comme on en trouve au Canada ou aux Etats-Unis. » Inglewood naît de l’initiative de deux frères : Bastien, 24 ans, et Maïko, 26 ans. Le premier est menuisier, le second est adepte de snowboard. Fans de hamburger, mais aucune formation en cuisine, ils se lancent dans une expérience qui se transforme rapidement en success story. Trois mois après son ouverture, Inglewood trône à la première place du classement « A Bon Entendeur », célèbre magazine de la RTS.

A peine né, déjà labélisé

« Le premier jour, nous avons passé commande pour quatre-vingt couverts. Nous avons dû fermer à 13h30 », se remémore Maïko. Succès instantané.
Quelques mois plus tard, alors qu’il est devant son poste de télévision, Maïko apprend que l’édition du 31 janvier 2012 d’« A Bon Entendeur » sera consacrée au hamburger. « Nous étions ouverts depuis seulement trois mois. On n’imaginait même pas apparaître dans l’émission », explique-t-il.

Lors de la diffusion, les deux frères sont dans leur établissement pour le service du soir.  N’ayant reçu aucune information de la chaîne, ils ne savent pas qu’ils figurent parmi les stars de la soirée. Un service que Maïko n’est pourtant près d’oublier. « Dès 20h30, le téléphone a commencé à sonner. Et ça a continué toute la soirée. Le lendemain, c’était la cata. Il y avait des gens partout dehors. Si Inglewood a marché dès le premier jour, « ABE » nous a amené encore plus de monde. On a regardé l’émission en rentrant, et on a vraiment halluciné en voyant ça !» L’effervescence durera quatre mois.

Certificat de qualité

Maïko résume la philosophie de l’établissement à la simplicité. « Nous voulions que ce soit bon, pas cher, qu’il y ait du choix, et adapté à tous. Vraiment « à la cool ». Autant pour les étudiants que pour les personnes plus âgées. » Une philosophie qui les rend célèbres dans toute la Romandie.

Sans aucune publicité en dehors de leur page Facebook et leur site web, vitrine sur laquelle ils retransmettent une partie du magazine de la RTS, les deux frères misent sur le bouche-à-oreille. Déjà réputés avant d’obtenir une visibilité fortement élargie par « ABE », le label a toutefois réservé son lot de surprises.

« En terme de clientèle, il y a toujours eu un mix. Que ce soit des étudiants ou des personnes en costume cravate. En revanche, après l’émission, nous avons eus des clients plus âgés. Bien sûr, nos grands-parents étaient déjà venus manger. Mais nous n’avions pas cette clientèle-là avant. Et c’est directement lié à l’émission », se réjouit le jeune propriétaire.

Deux ans après

« Aujourd’hui encore des gens réagissent quand ils voient le label sur notre carte. » Deux ans après la diffusion de l’émission, Maïko affiche un très large sourire lorsqu’il évoque son expérience. Un souvenir ravivé à chaque fois qu’un employé de la RTS prend son repas dans l’établissement. Ou que des clients s’interpellent, souvent à voix basse, en apercevant le logo du magazine apposé sur les menus.