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Quand les portraits de « voleurs » s’affichent sur les murs de la ville

Quand les portraits de « voleurs » s’affichent sur les murs de la ville

En foulant la rue du Marché, entre une bijouterie et un magasin de mode féminine, ces cinq affiches au format A5 ont attiré mon regard. «Voleur» et «Thief» (sa traduction en anglais), écrit sur un fond noir. Et surtout, la photo portrait de ces personnes présumées complices des fameux joueurs de bonneteau.

D’accord, le mot «joueur» est clairement fallacieux. Car personne ne joue. Il y a les arnaqueurs et leurs victimes, passants et touristes un brin naïf. D’ailleurs, le bonneteau a souvent fait la une de la presse genevoise et romande, surtout depuis que des milices populaires se sont mises en tête d’éloigner cette immense arnaque de nos trottoirs.

On ne doute pas que ces affiches sauvages soient l’œuvre de ces citoyens bienveillants. L’an dernier, les visages des bonneteurs et de leurs complices avaient déjà orné les murs de la ville. Mais cette fois, les portraits sont davantage mis en valeur, plus visibles…

Au-delà de savoir qui est derrière ces affiches jaillit la question de fond: des simples citoyens peuvent-ils placarder les visages de présumés escrocs sur les murs de la ville? Questionné l’an dernier par la Tribune de Genève au sujet de ces milices populaires, Patrick Pulh, porte-parole de la police genevoise, avait averti: «Je rappelle que la population n’a pas à se substituer aux organes de l’Etat.» (lire l’article)

Enfin, malgré l’avis des forces de l’ordre, le citoyen peut-il cautionner la dénonciation publique lorsqu’elle vise l’élimination d’une arnaque criarde ? On se gardera d’employer terme de délation, car celui-ci implique une pratique intéressée et méprisable. Et ce n’est pas le cas ici.

Reste que le combat contre le bonneteau prend une tournure inquiétante. Et au final, le malaise que provoquent ces affiches pourrait bien être à la hauteur du sentiment crasse laissé par ces crapules qui manient le gobelet la balle et, surtout, le gros billet de banque.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Photo du profil de Luca Di Stefano
Passionné par l’info au coin de la rue, j'ai commencé à écrire dans ma commune de Vernier.
En parallèle, un site Internet consacré au foot des talus, des études et expériences dans le journalisme local ainsi que de longs voyages à vélo ont tracé mon parcours.

2 commentaires

  1. Je trouve encore plus etrange que la photo soit prise avec un angle suffisament large afin que l’on puisse voir l’autocollant qui se trouve bien plus bas que la derniere photo….quelle etrange coincidence….

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  2. étrange coincidence qu’en bas de ces affiches trone un autocollant du groupe National Socialiste Genevois « Genève NON Conforme » … quelle étrange coincidence

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