A l’occasion de la Semaine contre le Racisme qui aura lieu du 17 au 25 mars à Genève, je réfléchis aux problèmes d’immigration, d’intégration des gens qui ont « osé » tout quitter pour recommencer à zero dans un pays qui leur sont complètement inconnu. Je pense à une petite expérience toute simple que j’ai témoigné l’été dernier qui ne me laisse pas indifférente.
C’était un dimanche d’été… J’ai raté le bus Versoix-Genève et en consultant les horaires de bus, je constate que le prochain bus pour Genève sera dans une heure. Heureusement qu’il faisait beau et l’arrêt du bus est tout près du lac. J’ai profité pour faire une petite promenade au bord du lac à Versoix en attendant le prochain bus. C’était l’été, beaucoup de gens sont en vacances et le bord du lac était désert. Il n’y avait que la présence… des mouettes et j’ai aperçu de loin une silhouette d’un jeune homme…
Cette silhouette s’approchait de moi et je la vois de plus près : c’est un jeune de type africain, avec un visage très jeune, peut-être 16 ou 17 ans…. Il me regardait timidement et je lui ai souri. On engageait la conversation. Il m’a raconté un peu son parcours : d’origine d’un pays africain misérable, ses parents se sont endettés pour payer un passeur pour lui faire quitter la misère du pays, en espérant d’une vie meilleure ailleurs. L’histoire est plutôt banale, diriez vous. Mais la vue d’un jeune, presque un enfant, tout seul dans un pays étranger, errer comme une âme en peine au bord du lac d’un dimanche …. Je sais qu’on ne peut pas porter toutes les misères du monde sur nos épaules mais cette situation ne me laisse pas indifférente et je pense encore aujourd’hui….