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Regards croisés sur la fête du théâtre

Joséphine Aymon-Reverdin, responsable communication et relations au publicsI. (à gauche), Imanol Atorrasagasti, codirecteur (au centre) et  Margarita Gingins, codirectrice. © Magali Girardin
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Joséphine Aymon-Reverdin, responsable communication et relations au publicsI. (à gauche), Imanol Atorrasagasti, codirecteur (au centre) et Margarita Gingins, codirectrice. © Magali Girardin

Le grand raout du théâtre genevois aura lieu du vendredi 9 au dimanche 11 octobre malgré la crise sanitaire
Trois jours de folie attendent les Genevois en octobre. Du vendredi 9 au dimanche 11 aura lieu la Fête du théâtre. Un événement reconduit pour la huitième année, déjà. Signe d’un succès toujours grandissant auprès d’un public Genevois, très au fait de la chose théâtrale grand amateur de scène et de sorties culturelles.
Répondant aux diverses fêtes de la musique ou du cinéma, l’événement a vu le jour en 2012, initié par deux figures dans le domaine: Margarita Gingins et Imanol Atorrasagasti. “Étonnamment, il n’y avait pas de fête du théâtre à Genève, dit la première, codirectrice. En 2012, on s’est dit que c’était le moment. À l’origine, nous avons misé sur l’importance de la découverte du monde du théâtre. Notre projet va au delà de la représentation. Nous créons une dynamique, ouvrons de portes et créons des chemins”. Ce à quoi son collègue répond: “Nous sommes des passeurs, nous créons un lien entre partenaires et différents acteurs, différentes disciplines et différents publics qui ne sont pas forcément voués à se rencontrer.” Vaste programme.
Au fil du temps, la fête du théâtre a su évoluer, mais la crise sanitaire qui a mis de nombreux événements culturels entre parenthèse a failli avoir raison de la manifestation. Joséphine Aymon-Reverdin, responsable communication et relations aux publics précise.”Nous avons commencé à organiser cette fête à la fin du mois de mai alors que d’habitude, nous commençons en janvier. Nous étion en pleine incertitude quand à sa pérennisation, cette année.” Et Margarita Gingins d’ajouter: “Il est pour nous très important de ne pas arrêter la culture. Il nous faut être comme une petite lumière qui résiste.” De fait, l’organisation de l’événement s’est pliée aux nouvelles règles sanitaires, la jauge de 50 personnes ne sera ainsi jamais dépassée, de nombreux événements se passeront en extérieur et une proximité, pas forcément physique, sera privilégiée. Pour la responsable communication de l’événement, “Il existe quand même un risque avec ce covid, quant à la participation ou non de certains artistes, mais tout ce qui touchera à l’organisation va fonctionner.” Avec toujours le même objectif, créer une manifestation fédératrice autour du théâtre et des activités théâtrales, montrer tout ce qui se passe autour du théâtre, costumiers, maquilleurs, scénographes, croiser les collaborations dans tous les sens, chercher des dénominateurs communs.
Et c’est bien ce que les organisateurs comptent faire cette année. Ainsi, outre les oeuvres à l’affiches ces temps, la fête du théâtre a imaginé cette année quelques événements uniques, intimes, en petit comité, en mouvement et pour la plupart à l’extérieur. Nommons un safari en chaise roulante, des conférences en randonnée (walking talk), des rencontres historiques, un atelier cocktail, une invasion d’artistes bernois (Bern ist überall) et un tirage de tarot clairvoyant.
En marge de son Helvetius, à l’Alchimic, l’auteur et metteur en scène Dominique Ziegler fera par exemple un walking talk sur Jules César à Genève, “La passion du passé” dimanche 11 octobre à 15h à la place du Rhône. Il s’agira de s’interroger sur la rencontre, ou plutôt le face-à face entre les Helvètes et Jules César et sur ce que cela peut nous apprendre sur les racines de notre cité. Autre lieu, autre thème, le public pourra également visiter le chantier du théâtre de Carouge, vendredi 9 à midi, pour tout savoir sur les coulisses de la future scène carougeoise. Une visite des ateliers techniques, aux salles de spectacle en compagnie de David Junod, administrateur. Un même type de visite a lieu à la Comédie.
Aux Bastions, la librairie Cumulus de la rue des Étuves propose “Gâme”, une performance de la compagnie K&A: qui se veut une ouverture au monde de ce jeu addictif, international, subversif et politique. Mais l’activité phare de cette Fête du théâtre, restera, selon l’avis de Margarita Gingins, “Un périple d’une heure et demie en chaise roulante sur un parcours théâtralisé en ville. Avec toutes les obstacles ou difficultés que cela implique. Un projet qui a été très compliqué à insérer en ville, dit-elle.” Mission Roosevelt, c’est son nom, est un véritable safari urbain ludique organisé par la compagnie Tony Clifton Circus. Et, faut-il le rappeler, la plupart des événements de ces trois jours dévolus au théâtres sont gratuits. «On préfère dire qu’ils sont offerts», dit Joséphine Aymon-Reverdin. Sage précision. Gageons juste que la crise sanitaire ne nous joue pas encore un mauvais tour.

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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