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Sensibiliser les enfants au racisme par le cinéma

Sensibiliser les enfants au racisme par le cinéma

Chaque année, au mois de mars, Genève participe à une semaine d’actions contre le racisme. Assemblage culturel fragmenté, la population genevoise est composée d’une variété ethnique à cultiver. Il est en effet essentiel que tout un chacun puisse y grandir dans le respect et la tolérance. Précédant le Festival du Film Oriental de Genève (FIFOG), cette semaine d’actions sert à sensibiliser la population contre la discrimination culturelle.

Ce mercredi 18 mars, à l’Espace de quartier 99 aux Charmilles, l’association Europe-Charmilles s’associe pour la première fois au FIFOG dans sa démarche d’intégration sociale pour les jeunes du quartier, en proposant un Atelier d’initiation à la réalisation filmique. Tahar Houchi, le directeur artistique du FIFOG se charge d’expliquer à des enfants le processus filmique, ou comment donner du sens aux images en les assemblant en une suite logique. En d’autres mots, il s’agit de montrer à des enfants qu’il est possible d’écrire en images.

On attend donc que les participants arrivent. Les minutes passent. Heureusement, l’improvisation fait partie des compétences des organisateurs. Les adolescents attendus ne viennent pas, on fera avec des plus jeunes présents à l’association. Le défi : faire tenir en place ces enfants d’environ huit ans plus de cinq minutes en les rassemblant, et en leur proposant de tenir des rôles. Tahar leur demande s’ils savent ce que le mot « racisme » signifie. Les couleurs noires et blanches sont évoquées. Une petite fille aux cheveux bouclés raconte qu’elle a vu « une vidéo sur internet dans laquelle un bus rempli d’individus blancs voit arriver un homme noir qui est alors bousculé. » Le concept semble compris par la plupart.

On choisit alors les acteurs. Au départ, personne ne veux jouer le groupe de « racistes ». Pas fous les petits ! Il faut ensuite choisir celui qui dépareille. Il sera le sujet du conflit. Il est intéressant de noter que les enfants, à l’inverse des adultes, ont de la peine à définir qui est différent. Finalement, Tahar pointe un garçon vietnamien et annonce que « c’est lui qui est différent » et qui jouera le rôle du discriminé.

Avec une mise en scène rapide, on tente de sensibiliser ces jeunes à l’entraide et au respect, deux valeurs essentielles au multiculturalisme. Pour ces enfants participant à l’atelier, tous de nationalité différente, ces valeurs semblaient évidentes. Ne serait-ce qu’en grandissant que la compréhension et l’acceptation de l’autre deviennent des enjeux sociétaux et que la peur de l’étranger ne vient saper les fondations du vivre ensemble?

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Photo du profil de Camille Martignoli
Passionné de terres lointaines, Camille Martignoli ne cache pas son envie de partir à la rencontre de ses voisins. Après avoir étudié la culture asiatique au Canada, ce résidant du quartier des Délices, à St-Jean, voyagera au coin de sa rue. Très attentif à l’image et à l’écriture, Camille désire découvrir « le lien » qui se tisse entre les habitants grâce à l’information locale.

1 commentaire

  1. Bravo pour cette super article

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