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Tendez l’oreille, le métier de chuchoteur vous est dévoilé !

Tendez l’oreille, le métier de chuchoteur vous est dévoilé !

L’association genevoise des chuchoteurs a vu le jour en février 2013 et son père fondateur, Michel Ribeiro, nous livre les multiples facettes de ce nouveau métier. Alors que le « chuu…t » est préconisé dans cette branche, quels sont les autres prérequis du chuchoteur ?

Dans une ambiance de bar, nous avons eu l’occasion d’approcher celui qui, sans son engagement, le métier de chuchoteur ne serait encore qu’une vague idée, Michel Ribeiro. Travaillant comme directeur administratif de l’association genevoise des chuchoteurs et bénévole pour d’autres associations, ce passionné de la vie nocturne accepte ainsi de nous livrer les attributs de cette nouvelle figure genevoise qu’est le chuchoteur.

« Patience, énergie et tchatche ! »

À la question « quelles sont les trois qualités que se doit de posséder tout bon chuchoteur ? », Michel répond sans l’ombre d’une hésitation : « Patience, énergie et tchatche ! ». La timidité, à n’en point douter, est ainsi à proscrire : « … même si c’est un groupe de cinquantenaire qui n’en a rien à faire, il faut réussir à leur parler et pas avoir peur de capter leur attention ». Ajoutez à cela le goût pour l’aventure : « ça nous arrive parfois qu’on nous jette des bombes à eau ! ».

Une formation tout terrain ou tous bars compris

Comme tout métier qui se respecte, une formation est dispensée. Sauf que cette formation-là se passe essentiellement dans les bars. Des jeux de rôles sont organisés au premier abord à la Taverne de la République dans le but de confronter les futurs chuchoteurs aux différentes situations qu’ils peuvent rencontrer. Des stratégies leur sont ainsi enseignées pour établir un contact, gérer certains conflits et rester calme. L’enseignement des lois fait également partie de cet apprentissage. Après la théorie, rien de tel que la pratique ! Ils sont ainsi envoyés dans les bars de la rue Carouge ou de l’Ecole de médecine le jeudi, vendredi ou samedi soir. Michel ajoute que l’humour peut également être un atout : « chaque chuchoteur a ses techniques a lui, ses blagues à lui, certaines plus drôles que d’autres ! ».

Un rite d’initiation

Avec un sourire au coin des lèvres, il confie que « le rite d’initiation c’est l’École de Médecine, c’est le plus dur. Tu vas faire un stage là-bas le vendredi soir ». Autrement dit, pas question de picoler ou de tergiverser mais bien de chuchoter efficacement !

Quelle tenue endosse le chuchoteur genevois à la nuit tombée ?

Munis pour l’instant des pullovers du bar de la taverne et vêtus d’un gilet orange à la rue de l’Ecole de Médecine, les vestes au nom et au logo de l’association seront prochainement finalisées. S’ils portent également des gants pour ramasser le verre brisé, l’accessoire clé du chuchoteur est « le sourire », livre Michel en rigolant.

Un métier d’amour et d’amoureux de la nuit

Rémunérés 25 frs de l’heure par les bars, on ne choisit pas ce métier pour l’argent, explique Michel. « Il faut aimer ce métier, c’est un métier de communication ». Des chuchoteurs de tous horizons, mais majoritairement du monde de la nuit tels que des barmans ou des agents de sécurité composent l’équipe actuelle de chuchoteurs. « C’est plus pratique d’avoir des gens issus de la vie nocturne car ils la connaissent et c’est aussi une question d’horaires ! ».

Le métier de chuchoteur c’est une bonne dose d’amour pour la vie nocturne et pour ses côtoyeurs, une pincée d’humour et un zeste de pratique ! Un plat bien de chez nous !

 

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