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Tricycle au pied, Tri Malin trie à votre place

Benjamin, Valérie et Flavio ont lancé Tri malin en juillet dernier. © FK

Trois jeunes entrepreneurs carougeois se sont lancés sur le marché de la récupération. Le concept? Ils trient vos déchets à votre place. Avec un succès qui dépasse leurs espérances

Tri Malin, une petite entreprise qui porte bien son nom, a été lancée en juillet dernier dans la commune de Carouge. Le concept est simple, il s’agit de trier vos déchets à votre place.

Trois jeunes en font partie, si on ne compte pas un autre élément majeur: le tricycle électrique qui transporte les ordures en vrac vers les centres de tri. Trois personnes donc: Valérie, Benjamin et Flavio. La première, 23 ans, est étudiante en biologie et accessoirement pilote d’avion. Le second, 23 ans, a terminé des études de commerce et le dernier, 25 ans, a suivi ce même parcours.

Ces trois lurons qui se connaissent depuis belle lurette ont décidé en novembre 2014 de lancer leur propre boîte sur un coup de tête un peu particulier. «Il y a environ neuf mois, c’était l’hiver, il faisait froid, et avec Flavio, on regardait sur le balcon, dit Benjamin Lopes. Il y avait une dizaine de sacs-poubelles entassés en vrac et pas triés. On s’est dit que ça serait quand même pas mal si quelqu’un s’en occupait à notre place», «ça a été notre point de départ, ajoute Flavio Rocha. On a alors commencé à monter notre projet.»

Une entreprise familiale

«Notre but, c’est de faciliter le lien entre les gens et les conteneurs de récupération. Et que ces derniers n’aient pas besoin de trier eux-mêmes», dit Valérie Hächler, cofondatrice de Tri Malin. Mais pas si simple de lancer sa propre entreprise quand on a un peu plus de 20 ans. Quelques coups de main n’ont dès lors pas été de trop. Le papa de Valérie a monté le site Internet (www.triemalin.ch ), le cousin de Benjamin, juriste, s’est occupé du côté légal de l’affaire, et un autre de ses cousins a dessiné les logos présents sur le site Internet. «En plus, on a la chance d’être aidés par la Ville de Carouge, qui nous permet de vider les sacs triés dans leurs conteneurs idoines. Ils nous exemptent de taxe car on ramasse les déchets de M. Tout-le-monde», explique Benjamin Lopes.

Donc concrètement, pour cinq francs par semaine, Tri Malin vient chercher chez vous un sac de déchets cumulés en vrac, les trie et va les jeter dans un conteneur adéquat. «On simplifie la vie courante des gens. Il y en a certains qui ne peuvent simplement pas trier eux-mêmes (personnes âgées, à mobilité réduite) ou ne veulent simplement pas, dit Valérie Hächler. Donc on leur fournit un sac et un jour par semaine on vient le récupérer et on le remplace par un propre à même leur paillasson. Après, (elle sourit…) on met la main dans le sac et on trie. En fait c’est Benjamin et Flavio qui s’en occupent.»

Une affaire qui roule

Et l’affaire marche. Depuis le mois de juillet, environ 40 personnes se sont montrées intéressées par les services de Tri Malin. Uniquement à Carouge pour l’instant. Mais la fine équipe compte bien se développer dans d’autres quartiers. «On songe pour l’instant à Plainpalais ou à Champel. On verra», dit Flavio. «Notre seul souci pour l’instant c’est le tricycle électrique, on peine un peu à en acheter un deuxième. C’est quand même cher, ces engins.»

S’ils sont satisfaits de s’être lancés dans cette aventure? La réponse fuse à trois voix: «Même si nous n’en vivons pas encore, on est super fier de notre petit projet, c’est un peu notre petit bébé.» Et Benjamin d’ajouter: «En plus, moi, j’aime bien discuter avec les clients quand je récupère leur sac. Il y en a même qui prennent le temps de m’offrir un café. C’est sûr, notre projet va faire boule de neige. Mais bon, il faut tout de même un peu de courage pour se lancer dans une aventure comme celle-là. En plus, il y a plein d’abeilles vers les containers de récupération.» Un argument estival qui devrait en convaincre plus d’un.

Plus d’infos sur www.triemalin.ch

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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