Un R de famille, l’illustration d’une économie sociale et solidaire

Début juin, nous vous avions présenté deux parcours de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) qui relient chacun une dizaine d’arcades du quartier de Plainpalais. L’objectif de cette démarche? Encourager la découverte des commerçants du quartier qui oeuvrent à mettre en place une économie responsable.

Aujourd’hui, allons à la rencontre de l’un de ces membres, pour voir de quoi il s’agit exactement…

Un R de famille, un projet de Pro Juventute Genève

Située à la rue Goetz-Monin, cette arcade comprend un restaurant, une galerie d’art ainsi qu’un espace d’information pour les familles. « Deux employés ont un contrat de travail dit traditionnel, les autres étant au bénéfice d’un emploi de solidarité, ou alors placés par l’Hospice Général », explique Sylvie Reverdin-Raffestin, directrice générale de la fondation Pro Juventute Genève. Ces employés travaillent autant au service, qu’à la cuisine, qu’à la réception ou encore à l’animation de l’Art dans l’Air, un espace d’exposition artistique pour la photo, la peinture, la sculpture, etc.

« L’arcade a ouvert en 2011 », poursuit son collègue Luciano Calanchini, responsable des activités d’ Un R de famille. Initialement, le projet était de créer une Maison de la famille, avec un espace d’information plus accessible dans une arcade au rez-de-chaussée qu’au 3e étage de la rue de l’Aubépine 1, où se trouvent les locaux de la Fondation. A la vue de cet endroit qui possédait une magnifique cour intérieure ainsi qu’une cuisine, l’équipe a souhaité créer également un espace de restauration, « en développant le côté convivial, en mettant en avant produits locaux et de saison », poursuit Mme Reverdin-Raffestin. Tous les dimanches, des brunchs familiaux ont lieu, en présence d’artistes ayant exposé à l’Art dans l’air, ou alors de conteuses. Un espace particulier est destiné aux enfants, une petite maison rouge qui leur permet de se divertir pendant que les parents se restaurent. « Il est parfois difficile d’aller au restaurant avec une poussette, justifie Mme Reverdin-Raffestin. Les autres personnes présentes peuvent être dérangées par le bruit des enfants. Ici, ce sont eux qui sont prioritaires. »

Quel est alors le lien avec l’ESS ? Bien entendu, les emplois de réinsertion, pour le volet social, et également la préoccupation d’une alimentation saine et de qualité. « Obtenir le label de la Fourchette Verte a accrû notre visibilité, commence Mme Reverdin-Raffestin, mais ajouter ensuite l’autocollant de l’ESS a permis d’ancrer encore plus les choses. » M. Calanchini poursuit : « Depuis l’assemblée générale de l’ESS au printemps dernier, nous avons eu d’assez nombreux retours. D’autres acteurs de ce même réseau qui ne nous connaissaient pas sont venus à nous pour échanger. »

Nous voyons donc, à travers ce premier portrait -d’autres suivront – que l’Economie Sociale et Solidaire inclut de nombreux projets, de nature diverse, qu’elle est riche, complexe, mais avec toujours une même idée : rendre la société de demain un peu meilleure qu’elle ne l’est aujourd’hui…