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Une affaire de famille à Plainpalais

Façade 1960. © DR Façade 2019© DR De gauche à droite Rosa Dumoulin, Bernard Dumoulin et Armand Dumoulin. © DR De gauche à droite Hervé Dumoulin et Julia Dumoulin
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De gauche à droite Rosa Dumoulin, Bernard Dumoulin et Armand Dumoulin. © DR

La plupart des genevois et touristes aussi fréquentent un endroit devenu mythique dans la restauration à côté de la plaine de Plainpalais, la Cave Valaisanne et Chalet Suisse. Mais ce que la plupart des consommateurs de fondues et autres mets alléchant ne savent pas c’est que ce restaurant est l’exemple même d’une belle tradition familiale.

Je l’ai découvert récemment et j’avais envie de partager avec vous la saga de cette famille de restaurateur. J’ai rencontré le petits- fils du fondateur Hervé-Armand Dumoulin.

Comment a commencé cette aventure ?

Il y a plus de 50 ans, en 1960, par mon grand père Armand Dumoulin. Avant qu’il rachète le lieu, le restaurant s’appelait le « 20ème siècle ». Il s’est lancé dans cette aventure avec ma grand-mère Rosa (saviésanne comme lui). Mon grand-père était un entrepreneur car en dehors de la Cave valaisanne il créa également L’Auberge de Savièse aux pâquis et exploita également Le Platane, Le Molignon et deux autres établissements a Genève.

C’est une histoire de père en fils ?

Oui car mon père Bernard Dumoulin, diplômé de l’école hôtelière de Genève et Lausanne, l’a rejoint vers 1972 et en 1975 il en était aux commandes. Ma mère en 1983 s’occupait de la partie administrative. J’ai ensuite suivi les traces de mon père et suis aussi diplômé de l’école hôtelière de Genève.

Est-ce que pour vous il était tout à fait naturel de continuer à perpétuer la tradition et de rejoindre votre père ou aviez-vous d’autres ambitions ?

Pas vraiment car dés mon plus jeune âge j’ai été attiré par ce métier. A partir de mes 8 ans je venais tous les mercredis après midi travailler en cuisine car j’accompagnais ma mère au restaurant et n’aimais pas rester sans rien faire. L’envie de perpétuer la tradition familiale m’a semblé logique, on ne m’a jamais poussé à le faire. C’était même le contraire, car ce métier si vous ne l’avez pas en vous et ne l’aimez pas il n’en adviendra rien de bon. C’est un métier qui demande forte discipline, autant du point de vue psychologique que physique et financier.

Vous êtes à la tête de cet établissement depuis 2012, quel a été votre meilleur souvenir ?

Je ne sais pas si j’ai un meilleur souvenir en particulier, mais ce qui me touche le plus durant toutes ces années, c’est que des employés, qui ont pour certains plus de 20 ans d’activité à la Cave Valaisanne, soient toujours là, fidèle au poste, quoi qu’il arrive, malgré le fait que je leur demande beaucoup, autant que j’en demande à moi-même d’ailleurs. J’ai une responsabilité envers mes aieux et je les remercie de m’avoir accepté en tant que jeune patron et de continuer à pérenniser avec moi ce lieu.

Et le pire ?

C’est quand le client n’est pas satisfait par nos services et que je trouve un commentaire négatif sur internet car j’ai l’impression que la tâche qui m’incombe n’est pas remplie. Même si je sais que certains commentaires sont très subjectifs.

Quest- ce qui pour vous et le plus enthousiasment dans le métier que vous pratiquez ?

Il y en a tellement, par exemple la variété du travail comme le marketing, les visites des fournisseurs, les dégustations, la création des cartes et des mets, la gestion des ressources humaines et surtout la relation clientèle. Chaque jour est différent, voilà ce que j’aime dans mon métier.

D’autant que votre établissement a reçu et reçoit encore des personnalités du monde politique, des artistes, et des sportifs ?

Oui, nous sponsorisons notamment divers club de sport comme le Servette Hockey sur Gazon, l’équipe de volley de Vernier et aussi de temps en temps de petits sponsorings sur des évènements ou tournoi de club de sport genevois ainsi que certains concerts du Victoria Hall et la musique de la police qui fera d’ailleurs son concert le 13 avril prochain.

De grands artistes de sont aussi venus dans votre étalissement ?

Oui, durant toutes ces années nous avons eu la chance d’accueillir , entre autre, Jane Birkin, Coluche, même l’acteur et producteur Clint Eastwood  et beaucoup d’autres stars du cinéma et chanteurs internationaux après leurs concerts.

Quel message désirez-vous faire passer ?

Que depuis 2012 nous avons le label 1+ pour Genève, un plus pour tous, c’est-à-dire que ce label est fait pour promouvoir les établissements qui engagent et gardent des gens en fin de droit. Toujours dans l’idée de cercle vertueux, ma mère a toujours passé ou presque par l’office cantonal du chômage pour engager des gens.

Quelle est votre vision dans le futur ?

Que la Cave Valaisanne et Chalet Suisse devienne plus écologique avec plus de produits genevois, plus qualitatif avec une gamme de vins suisses et français. Le but ultime pour moi est de fêter les 80 ans du restaurant en 2040 en espérant qu’il restera toujours un établissement familial.

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Photo du profil de Dominique Wyss
Journaliste, productrice et animatrice d'émissions durant quelques années auprès d'une radio locale genevoise, Dominique est actuellement rédactrice free-lance auprès de divers magasines. Elle a décidé de l'investir également pour Signé Genève.

2 commentaires

  1. Madame
    Je vous ai gentiment demandé de l’aide et vous n’avez même pas confirmé mon message
    Dommage pour mes efforts vains vous salue gentiment
    Heinz Pfeil

    Répondre
  2. Chère Madame Wyss
    Très interessant votre contribution et bien recherché .
    Je recherche beaucoup plus en arrière, quand un pension Loup existait environ 1910 au boulevard de plainpalais (Favon aujourd’hui).
    C’etait une madame Loup et plus tard une Mlle Loup évidemment sa fille propriétaire.
    J’ai partout essayer de trouver des photos ou des allusions en vain. (Bibliotheque/Archives d’état etc.)
    PS: Interessant aussi, que Ferdinand Hodler a designer une danseuse Mlle Loup dans l’ancienne brasserie « Dürr » à Genève en même temps.
    Peut-être vous connaissez quelqu’un qui peut aider?
    Cordialement
    Heinz Pfeil

    Répondre

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