Accueil | Quartiers | Centre | Une demi-heure de bonheur avec la Drize

Partager l'article

Centre | Environnement

Une demi-heure de bonheur avec la Drize

Une demi-heure de bonheur avec la Drize

La rivière dévoile des richesses insoupçonnées pour une balade automnale.

Douceur de l’automne, feuillages flamboyants, temps idéal pour la promenade! Enfin, je vous livre le secret du chemin de la Drize, à Carouge. Un chemin que j’ai beaucoup suivi cet été, alors que la rivière (signifiant cependant l’eau courante, d’après sa racine celte) était presque à sec. Malgré la fraîcheur sous les arbres durant la canicule, je n’y croisais quasi personne après avoir trouvé de nombreuses descriptions du cours d’eau aux Archives de Carouge et au Service cantonal de l’eau.

Souvenir de crues ravageuses

Dès lors, l’envie de garder «pour moi» ce lieu était grande. Malgré tout, en ce bel automne, je secoue mon égoïsme et vous entraîne le long de cette rivière qui prend sa source au pied du Salève et se jette dans l’Aire à la sortie de Carouge. Pour y accéder, je vous conseille de prendre le tram 12 jusqu’à l’arrêt «Madame de Staël» et de faire quelques pas dans la zone encore semi-industrielle de Grange-Collomb. Des entreprises et des hangars subsistent, rappelant l’époque artisane et meunière de cet espace. Une maison artisanale a été sauvée et rénovée par la Commune de Carouge. Juste avant de commencer la promenade, on peut souffler un instant sur le banc de grès émaillé de Fabien Clerc. L’art avant la nature…

La rivière a été renaturée en 2004, après bien des avatars de canalisation entraînant des crues ravageuses (particulièrement celle de 1974) et toute la zone autour de la rivière est maintenant protégée. L’intervention humaine est cependant indispensable pour préserver le chemin piétonnier. La gentille rivière, après la chute des neiges ou un orage, peut se transformer en monstre hurlant qui détruit ses rives et bascule les arbres dans ses eaux. Lors d’une promenade en avril 2011, je l’ai même vue devenir rouge vif. Affolée, j’avais envoyé ma photo à la Tribune de Genève et c’est un journaliste qui avait enquêté pour trouver l’explication: un colorant rouge, la rhodamine, avait été utilisé pour vérifier les réseaux de canalisations. L’inspecteur de la Direction générale de l’eau avait bien précisé que ce liquide n’avait pas eu d’impact sur la faune piscicole.

Ecrevisses, truites et ail des ours

Un voisin, tout récemment, m’a raconté fébrilement qu’il avait vu des écrevisses dans la Drize! Mais sont-elles indigènes? Une espèce d’écrevisses de Californie, beaucoup plus tolérante à la pollution, détruit les autochtones. Quant aux truites, elles y sont encore rarissimes.

Au printemps, on y trouve en abondance de l’ail des ours, du muguet (à ne pas confondre) et de l’églantine, et même des espèces rares comme l’aspergette. Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, signalé par sa coquille, traverse la Drize et j’ai déjà rencontré des marcheurs au long cours. Mais la simple promeneuse remonte tout simplement les méandres du cours d’eau jusque sous les arches du pont de Drize couvertes de tags grandioses. La rencontre avec le nant de la Bistoquette est un des points marquants de cette promenade d’une demi-heure.

J’aurais encore beaucoup à raconter sur l’histoire et le voisinage de cette rivière, mais procurez-vous plutôt la belle brochure éditée par le Service cantonal de la renaturation des cours d’eau, la Fiche – rivière No 5, riche en informations.

Partager l'article

J'écris un article

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription