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Une nuit pour les amoureux du jeu à Plainpalais

Une nuit pour les amoureux du jeu à Plainpalais

Ce samedi 10 novembre, la pluie tombe à torrent sur Genève. Elle n’aura pourtant pas réussi à  empêcher  plus de 700 personnes de se retrouver à la Salle communale de Plainpalais, sur la rue de Carouge, afin de partager une partie de jeu.

Lorsque vous pénétrez dans le hall d’entrée du bâtiment, une fois les manteaux trempés mis de côté, plusieurs chemins s’offrent à vous. Sur votre gauche, un bar propose une petite restauration et des boissons. A droite, une salle s’ouvre devant vous, un jeu géant représentant des îles pirates trône en son centre. Si vous avancez un peu plus, la grande salle se dévoile.

Plus de 400 jeux disponibles

Des centaines de personnes se côtoient déjà, assises devant un plateau de jeu de société, certaines déambulant entre les tables, pour observer. Si les adolescents et les jeunes adultes composent la majorité des intéressés, tous les âges sont représentés.

De l’autre côté, sous une scène, des montagnes de boîtes de jeu cohabitent, en attendant les joueurs. Il y en a plus de 400 disponibles. L’atmosphère est joyeuse, la proximité des tables rapproche des inconnus, les conversations fusent, les parties s’enchaînent. Alexis, lui, a déjà trouvé son bonheur. « Un peu de réflexion, de l’interaction entre joueurs, je découvre le monde du jeu, et j’y prends plaisir » annonce-t-il avec un sourire apparent.

Depuis bientôt dix ans, l’association Joca organise son habituelle Nuit du jeu, en novembre, en proposant un choix éclectique d’animations. Pour ce cru 2012, elle est épaulée par Gus&Co, qui organise un Loups-Garous: «Venez déguisés en vampire modernes afin de démasquer les Lycans avant qu’ils ne prennent contrôle de Genève.»

De son côté, l’association SIDH propose deux Murder Parties, un jeu de rôle grandeur nature dans lequel les participants doivent se mettre dans la peau de personnages d’une histoire criminelle et résoudre une énigme. Sont également organisés, un tournoi de Poker avec des plaques de chocolat pour le gagnant, des tables d’initiations au Go et au Mah-Jong, et des jeux XXL (format géant). N’oublions pas la présence d’éditeurs tels que GameWorks et Matagot, ainsi que celle d’un créateur de jeux, Bruno Cathala, et le menu réjouira toutes les papilles.

Jusqu’au bout de la nuit

Au final, ce ne seront pas moins de 13 heures de jeu non-stop, jusqu’au dimanche matin à sept heures, qui ont été réalisées, moyennant un budget de 2200 francs, grâce au soutien des associations et joueurs de la région franco-valdo-genevoise, ainsi que du Services des écoles et institution pour l’enfance, et la boutique strasbourgeoise Philibert.

On peut sans crainte dire que l’enthousiasme est fédérateur et sans frontière, à l’image de ces joueurs qui, à quatre heures du matin passées, font encore rouler les dés en annonçant qu’ils «seraient preneurs d’un plus grand nombre d’événements ludiques» très unificateurs selon leurs dires. «On était d’ailleurs venus pour une partie de Loups-Garous et une Murder Party qui se terminait vers les vingt-trois heures, et on est toujours là ! » s’exclament-ils. Et ils ne sont pas les seuls. Matthieu, un des membres de Joca compte encore plus de 170 personnes à cette heure avancée.

L’explication des jeux, l’entrée gratuite, le lieu, une activité non pas basée sur le profit mais sur l’intergénérationnel, le partage, et le plaisir, sont autant de raisons qui rendent le jeu de société aussi attrayant pour un nombre grandissant de personnes. Matthieu confirme la tendance. Grâce à la multiplication des outils de communications tels que la presse, les associations ou encore Facebook, l’apparition de clubs de jeu un peu partout en Suisse romande et France voisine, le jeu de société bénéficie d’un intérêt croissant depuis plus de cinq ans.

Pour celles et ceux qui voudraient, en attendant la prochaine Nuit du jeu en 2013, découvrir ou redécouvrir l’univers ludique moderne, il leur reste les nombreuses soirées organisées par Joca, Gus&Co, SIDH, et les autres associations passionnées par ce hobby qui n’est, semble-t-il, pas seulement pour têtes blondes.

 

 

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Photo du profil de Camille Martignoli
Passionné de terres lointaines, Camille Martignoli ne cache pas son envie de partir à la rencontre de ses voisins. Après avoir étudié la culture asiatique au Canada, ce résidant du quartier des Délices, à St-Jean, voyagera au coin de sa rue. Très attentif à l’image et à l’écriture, Camille désire découvrir « le lien » qui se tisse entre les habitants grâce à l’information locale.

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