Lancé en 2010 à Buenos Aires, durant la grave crise économique qui a secoué l’Argentine, la « gratiferia » (ou « marché gratuit » en français) s’est répandue rapidement dans le monde, pour juguler tout à la fois la pauvreté, le gaspillage et le consumérisme.
En décembre, en pleine folie de consommation de Noël, un parti de gauche avait organisé à Carouge une première gratiferia, qui par la seule publicité de bouche à oreille avait remporté un grand succès. Quantité de gens étaient venus donner des habits, des livres, des bijoux, des jouets, de la vaisselle, des articles de sport. Les visiteurs et visiteuses de cet étrange marché s’étonnaient : « Cela coûte combien ? Non c’est vrai, c’est gratuit ? J’ose prendre ce livre ? – Oui, repartez avec ce qui vous plaît ».
Samedi 28 mars, ce sont trois partis qui s’unissent pour organiser une nouvelle gratiferia, Place du Marché entre 10 h et 13 h. Donc venez avec des objets en très bon état qui fassent envie, ou venez les mains vides, cela n’a pas d’importance. L’échange ou le troc ne sont pas de mise. Tout est ouvert et gratuit, selon le principe : « Amenez ce que vous voulez, ou rien du tout. Repartez avec ce qui vous plaît ». Il est seulement demandé aux participant-e-s de reprendre le matériel qui n’a pas été écoulé. On peut aussi offrir et recevoir des biens immatériels : performances artistiques, musicales, massages, etc. Et je sais qu’il y aura aussi l’apéro à partager, selon les bonnes traditions carougeoises. J’y viendrai avec ma belle veste noire, chic et neuve, trouvée lors de la gratiferia de décembre.
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- La gratiferia de décembre dernier à Carouge. © Maryelle Budry
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- La gratiferia de décembre dernier à Carouge. © Maryelle Budry
