Ce vendredi, les éloges du public ne tarissaient pas sur l’impressionnant et bel ouvrage (lire la TDG du 16 avril) qui surplombe désormais notre rivière alpine. Aboutissement du concours d’architecture remporté par le groupement genevois Vd’A, le pont a été admiré par des centaines de curieux, petits et grands, pendant cette journée historique. Même la Maire de Carouge Stéphanie Lammar et le conseiller administratif Rémy Pagani, se sont serrés la main et embrassés après avoir coupé le ruban rouge ! « Bienvenue à Genève » s’est alors exclamé Monsieur Pagani, suivi par une centaine de pieds heureux de fouler en primeur les 87 mètres du pont.
Lors de son discours officiel, Monsieur Da Trindade, directeur du projet CEVA, a avoué son engouement immédiat quant à la beauté de l’ouvrage et souligne, qu’à sa connaissance, il s’agit du premier pont ferroviaire fermé en Suisse.
La conductrice des travaux est plutôt étonnée par l’emballement des badauds qui, les jours précédents, ont passé des heures sur les berges de l’Arve pour photographier l’avancée presque imperceptible de la structure. « Nous étions tellement affairés à la manœuvre, étape normale des travaux, que nous ne réalisions pas le caractère exceptionnel de l’opération ! »
A l’inévitable question du nombre de femmes exerçant sa profession, la jeune femme répond, un peu surprise, que c’est une question-bateau que les gens extérieurs à un chantier lui posent souvent mais qui ne préoccupent pas ses ouvriers. « Nous sommes trois sur vingt sur ce chantier, nous avons un diplôme d’ingénieur et sommes respectées, comme les hommes ! »