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Christophe Sturzenegger, entrepreneur et musicien

Christophe Sturzenegger avec son cor ©Blaise Glauser Geneva Brass Festival ©Christophe Sturzenegger Ensemble Variante ©DR
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Christophe Sturzenegger avec son cor ©Blaise Glauser

Compositeur, corniste et pianiste, Christophe Sturzenegger est un artiste aux multiples facettes. Membre fondateur du Geneva Brass Quintet, initiateur du Geneva Brass Festival, cocréateur de l’Ensemble Variante, professeur à la Haute École de Musique de Genève, ce genevois jongle constamment entre ses nombreux projets. Doté d’une discipline rigoureuse et d’un esprit d’entrepreneur, ce mordu de montagne trouve justement son équilibre dans cet immense puzzle musical. Signé Genève est allé à la rencontre de ce musicien pour parler de ses projets estivaux et du lancement de la saison 2018-2019.

Signé Genève : Vous êtes d’origine genevoise, mais avez-vous toujours vécu dans la Cité de Calvin ?
Christophe Sturzenegger : Malgré un nom de famille saint-gallois, je suis né à Genève dans une famille de musiciens. J’ai grandi et fait la majeure partie de mes études dans cette ville, avant de lui faire un faux bond de cinq and pour aller jouer à l’Opéra de Zürich et à l’Orchestre symphonique de Bâle. Je suis définitivement revenu il y a près de 14 ans pour prendre la place de professeur à la Haute École de Musique de Genève (HEM), me consacrer à des projets musicaux personnels et fonder une famille.

SG : Qu’est-ce que vous appréciez le plus à Genève ?
CS : Je suis complétement attaché à Genève. Géographiquement parlant, cette ville est au centre de l’Europe, permettant des connections très rapides avec les grandes capitales. En quelques heures, je peux me rendre à Rome pour un enregistrement ou à Paris pour un spectacle, et ensuite récupérer mes skis pour rejoindre les Alpes ! Musicalement parlant, Genève offre une programmation extrêmement riche, peut-être même un peu trop pour sa taille. L’offre est éclectique, il est possible de découvrir n’importe quel type de musique ou style théâtral.

SG : Au mois de février vous avez présenté Sublime Idylle, un disque consacré aux œuvres de Clara et Robert Schumann et complété par quelques-unes de vos compositions. Pourquoi avez-vous décidé de le dédier à ce couple mythique et comment le lancement du CD s’est-il passé?
CS : Je voulais me plonger dans l’histoire de la musique du XIXème siècle et également mettre en avant le répertoire de Clara Schumann. Les six dernières pièces de l’album sont mes compositions sur des textes de l’écrivaine valaisanne Corinna Bille, chantés par la soprano Clémence Tilquin. Je me suis fait un point d’honneur de donner un concert dans chaque cantons de la Suisse Romande au moins une fois, pari presque réussi puisque je l’ai déjà présenté en Valais, sur Vaud, Fribourg, Neuchâtel et à Genève, bien entendu. Dès cet automne Sublime Idylle sera également présenté en France.

SG : Vous êtes membre fondateur du Geneva Brass Quintet. Pourriez-vous parler plus de cette formation de musique de chambre et de votre tournée en Asie, qui débute au mois d’août.
CS : Nous avons créé ce quintette de cuivres en 2001 pour partager notre passion pour la musique d’ensemble et actuellement sur les cinq membres, trois sont fondateurs. Annuellement, le Geneva Brass Quintet fait une vingtaine de concerts en Suisse et part en principe deux fois en grande tournée, pour présenter les compositeurs suisses à travers le monde. Nous nous sommes notamment produits en Afrique du Sud, au Mexique et à Hong Kong. Cette année nous partons pour la sixième fois en Asie. Nous allons d’abord à l’un des plus grands festivals d’instruments à vents Jeju International Wind Ensemble Festival en Corée du Sud pour ensuite jouer dans huit villes chinoises.

SG : En octobre se déroulera la 8ème édition du Geneva Brass Festival, que vous avez fondé en 2010. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer un festival exclusivement réservé à la famille des cuivres et quelle est la programmation de cette année ?
CS : À l’époque à Genève, les cuivres n’étaient représentés que par les musiciens classiques et quelques fanfares et étaient donc marginaux par rapport aux autres instruments. J’avais envie de monter une manifestation autour de ces instruments, pour montrer au public la diversité de genres et répertoires et de décloisonner les aprioris musicaux. En sept éditions, j’ai pu amener du classique, de l’électro, du jazz, du militaire, pour ne citer que quelques genres. A l’édition de cette année, nous allons débuter avec une soirée jazz avec le Big Up’Band, un ensemble genevois très dynamique, pour enchaîner sur un voyage au XVIIème siècle avec l’Ensemble Agamemnon, puis une promenade en Suède avec le quintet Stockholm Chamber Brass. Ensuite nous proposerons une session jeune public, pour finir le festival en compagnie de l’Harmonie Nautique et du joueur d’euphonium, Thomas Rüedi.

SG : Avec Julie Fortier vous avez fondé l’Ensemble Variante. Quels sont les objectifs recherchés par cette formation et quelle programmation concoctez-vous pour cette nouvelle saison ?
CS : Notre objectif est de rendre la musique classique plus accessible, notamment aux enfants. Le credo de l’Ensemble Variante est « la musique racontée », donc pour chaque concert nous faisons appel à un narrateur ou mime, nous diffusons des images, etc. Cette année est notre dixième anniversaire et c’est également le centenaire du compte musical, « L’Histoire du soldat ». Pour l’occasion, nous allons nous associer aux Centre des Arts et à la Fondation Igor Stravinsky pour présenter le 28 septembre cette œuvre composée par Igor Stravinsky sur un texte de Charles Ferdinand Ramuz.

 

De multiples autres projets sont également en cours. Parmi les prochains rendez-vous, vous pourrez écouter Christophe Sturzenegger durant son récital de carillon à la Cathédrale le samedi 21 juillet. C’est dans cette ambiance singulière, que le compositeur genevois présentera ses arrangements adaptés aux cloches de Saint Pierre.

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Photo du profil de Eugénie Rousak
Passionnée par l’art et les tendances nouvelles, Eugénie Rousak a plus de dix ans d’expérience dans la sphère médiatique. Après avoir vécu quelques années en France et en Allemagne, elle porte un regard nouveau sur les quartiers de Plainpalais et de Versoix et sa campagne. Munie de son bloc-notes et de son reflex, elle est constamment à la recherche des évènements inédits et intrigants de Genève.

1 commentaire

  1. Je trouve vos phrases toujours justement articulées.
    Bravo mademoiselle Rousak pour ces quelques lignes de bonheur. Mes yeux se délectent de votre style.

    Répondre

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