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Les vrais pancakes américains du Happy Days Coffee

Les vrais pancakes américains du Happy Days Coffee

Revenons une soixantaine d’années en arrière. Imaginez-vous au volant d’une Chrysler brinquebalante filant sur la route 66, la fenêtre ouverte, les cheveux décoiffés, l’autoradio crachant à plein volume le dernier tube du jeune Ray Charles. La soif et la chaleur vous pousse à garer votre voiture sur le bord de la route et à vous engouffrer dans un café. Vous laissez vos yeux parcourir les nombreuses affiches placardées sur les murs, une paille dans la bouche. Après avoir avalé quelques frites dans cet oasis, vous tournez à nouveau les clés dans le contact.

Pour les nostalgiques des fifties, il y a une multitude de petits cafés typiques de ces années folles aux Etats-Unis. Mais inutile de dépenser une fortune en billets d’avion pour retrouver cette ambiance, il suffit parfois de regarder au coin de sa rue. Ou plus particulièrement au cœur de Versoix, au 12 chemin de Pont-Céard. Ne vous arrêtez pas aux indications du GPS quelque peu trompeuses (qui vous amène au Snoopy Bar voisin), et faites le tour de l’immeuble pour trouver le Happy Days Coffee. Bienvenue en Amérique !

Un vrai petit déjeuner américain

Une fois le seuil franchi, la première chose qui frappe est le sol: un damier noir et blanc s’étend sous les pieds. Le ton est aussitôt donné. Des affiches et des photos d’époque tapissent les murs. L’avant d’une Chevrolet qui dépasse même de la paroi, au-dessus d’une réplique de colonne à essence. Si la décoration vient d’un magasin à Nyon portant le même nom que le café, les meubles, eux, sont importés directement des USA. Tout comme le mélange pour pancakes! Car, bien que l’établissement serve des burgers pour le midi, la spécialité est le petit déjeuner. Au choix: french toasts ou les fameux pancakes et leur sirop d’érable. Et du salé : «On fait énormément d’œufs. On en casse plus de mille par mois. Et maintenant, on a cette nouvelle assiette qui marche très bien le week-end, avec des beans qui viennent aussi des Etats-Unis. On essaye vraiment d’être le plus proche possible du concept américain», explique la gérante du café. Pour les petits creux, un milkshake fera l’affaire: entre les classiques vanille-chocolat, le gourmand à l’Oreo ou le nouveau au Reese’s Cup (chocolat au beurre de cacahuètes), il y en a pour tous les goûts. Sauf pour les amateurs de bière: il n’y a pas d’alcool.

Synonyme de famille

Pourtant, ce restaurant qui prospère n’a pas toujours été aussi rempli. Après son ouverture en septembre 2009, la situation n’était pas aisée. « Les débuts ont été très difficiles : je commençais à 6h le matin et je rentrais chez moi à 21h, sept jours sur sept. », se souvient la créatrice du Happy Days Coffee. Un rythme ardu à tenir, surtout quand le temps est partagé entre différentes activités. En effet, la gérante n’est autre que Christine Bussat. Fondatrice et présidente de l’association « Marche Blanche », elle court entre ses enfants, le café et Berne. « Je sépare bien les choses en général. Ça me fait comme des vacances de venir ici. Je coupe le téléphone et les mails. » Cet hiver, elle sera notamment très occupée par la campagne de votation autour de l’initiative « Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants”. En conséquence de cet emploi du temps rempli, elle ne peut travailler que deux jours par semaine au café. Elle laisse sa souriante collègue Andréa gérer l’établissement.

En tant qu’amoureuse des USA, Christine Bussat a monté son Happy Days Coffee car «il n’y avait aucun endroit en Suisse où on pouvait manger les vrais pancakes. » Et elle voulait un endroit synonyme de famille. C’est un succès : les dimanches, il faut réserver pour avoir sa table. Tout est colonisé pour un brunch de fin de semaine sur un fond musical de country. Parmi ces clients, peu de Versoisiens, à part le matin, ce que Christine Bussat déplore. Mais pas question de faire de la publicité ! La réputation du café est basée sur le bouche à oreilles (et un article de Femina de trois pages). « Si on faisait de la publicité, on risquerait d’avoir encore plus de monde le week-end, et on arrive déjà juste à assumer cela. Mon rêve serait d’avoir un établissement plus grand ailleurs. » Profitons-en donc vite, avant que les pancakes déménagent !

 

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Photo du profil de Anouk Pernet
Avec une carrière de journaliste dans ses projets futurs, la benjamine des reporters de quartier fait ses premiers pas de reporter chez elle, à Versoix. La mission de cette étudiante en sociologie : tisser des liens avec ses voisins, relayer l’information de sa commune en ciblant particulièrement les plus jeunes «qui ne se connaissent pas forcément, au contraire des générations précédentes. »

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