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Y-a-t’il un problème d’insécurité au bord du lac?

Y-a-t’il un problème d’insécurité au bord du lac?

Lundi 21 janvier, les communes d’Anières, de Corsier et d’Hermance ont organisé une soirée consacrée à la sécurité, pour répondre aux angoisses de certains habitants, qui depuis quelques mois, se plaignent d’un sentiment d’insécurité grandissant. Le sujet m’a interpellé. Corsier, Hermance, Anières, des communes où règne l’insécurité ? Vraiment ?

Communes quadrillées du matin au soir

Pour répondre aux questions des habitants, pas moins de 15 intervenants avaient été invités par les communes. La police, la gendarmerie suisse et française, la police municipale, les douanes et la société de sécurité privée GPA étaient ainsi présentes et se sont succédées à la tribune. A tour de rôle, chaque structure a présenté ses missions et ses actions.

Il est ainsi apparu, au fil de la soirée, que le canton et ses communes sont quadrillés du matin au soir et du soir au matin par des agents soucieux de la sécurité des citoyens. Des collaborations transfrontalières existent même, entre la gendarmerie française et suisse, pour traquer les cambrioleurs et trafiquants de toute sorte.

109 cambriolages en 2012

Quant aux chiffres, ils parlent d’eux-même. En 2012, les communes de Corsier, Hermance et Anières ont eu à déplorer 109 cambriolages d’appartements ou de maisons, contre 8700 pour l’ensemble du canton. Le constat des forces de l’ordre est alors sans appel: nous vivons dans une région privilégiée. Oui, il existe malheureusement des cas de cambriolages. Oui, lorsque l’on est victime d’une telle agression, il est normal d’avoir peur et de ne plus se sentir en sécurité chez soi, mais les statistiques sont claires: les actes malveillants restent rares et il n’y a aucune raison de s’inquiéter.

Sur les 200 participants présents, bon nombre ont été rassurés et ont apprécié le discours clair et sans détours des forces de l’ordre. Quelques personnes, toutefois, ne se sont pas laissées convaincre par les chiffres présentés. Lorsque l’on aborde une question aussi passionnelle que la sécurité publique, il est évidemment difficile de rassurer tout le monde, en premier lieu les personnes ayant subi un cambriolage, et on le comprend parfaitement. Quant aux personnes ayant des préjugés ou des idées reçues, aucune statistique ne leur fera jamais changer d’avis.

Sympathisons avec nos voisins

Pour terminer cette soirée très instructive, la police nous a donné quelques conseils très pratiques et très simples pour éviter les vols et effractions. Sécuriser ses portes et ses fenêtres, ne pas oublier, lorsque l’on part en vacances, de faire vider sa boîte aux lettres ou de faire garder son courrier par la poste, faire croire à une présence dans son logement, en installant par exemple des minuteurs sur une ou deux lampes ou encore installer une alarme.

Toutes ces mesures sont très utiles, mais il existe un moyen bien plus efficace et beaucoup moins onéreux pour sécuriser son chez-soi : entretenir un bon voisinage. Nombre de cambriolages pourraient être évités si l’on jetait un simple coup d’oeil régulièrement chez son voisin. Il ne s’agit pas ici d’espionner ou de surveiller, mais simplement d’être vigilant, en cas de bruit inhabituel ou de présence suspecte.

Alors, si ce n’est pas déjà fait, allons sonner chez nos voisins. Invitons les pour un café ou un apéritif. Echangeons quelques mots dans l’ascenceur ou devant les boîtes aux lettres. Car si ce conseil est très utile pour éviter une effraction, il rend surtout la vie quotidienne un peu plus sympathique et solidaire. En voilà une bonne résolution pour 2013 !

 

 

 

 

 

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Photo du profil de Anne-Laure Roudaut
Habitant en Suisse depuis 16 ans, j'apprécie la vie au bord du lac et particulièrement à Corsier.
A travers mes articles, je tente de faire découvrir les beautés de la campagne et des bords du lac et de mettre en valeur des gens extraordinaires, rencontrés grace aux hasards de la vie.

5 commentaires

  1. il y a un problème d’insecurité DANS TOUT LE CANTON DE GENEVE , pas seulement au bout du lac . Et puis les gens doivent s’organiser , se rencontrer etc , pas seuls dans leur petit coin …. cela facilite la vie des gangsters.

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  2. Pour ma part j’habite à Conches. Mon appartement a été cambriolé 3 fois en l’espace de 7 ans. Désormais j’ai acheté un spray au poivre et une batte de baseball.
    Genève a été « détruite » par l’espace Schengen.

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  3. Ne pas tomber dans la paranoïa, d’accords, tout n’est pas si horrible, d’accords, mais voyons la vérité en face : ce sentiment d’insécurité ce n’est pas dans la tête des gens. La situation sur le terrain est réelle. Ce n’est pas de la paranoïa d’une population peureuse et déconnectée, c’est tout le contraire: la population n’aurait pas se « sentiment » si tout allait bien comme il y a quelques années encore ou domiciles, voitures et biens personnels étaient encore en sécurité dans tout le territoire. De banaliser les faits, de minimiser comme le dis si bien Nicolas c’est tendre une perche pour les malintentionnés qui doivent se dire à chaque article comme celui-ci ou chaque déclaration bien laxiste des commandants de police (obligés de suivre la ligne politicienne) , les autorités judiciaires et politiques qui prennent les gens pour « demeurés » parfois alors que ce sont elles qui sont bien déconnectés de la réalité: vivant souvent des quartiers huppés et bien protégés, ces autorités là ne vivront jamais ce que les petites gens doivent parfois subir. Pas de peurs inutiles nous sommes d’accords. Mais cessons cet angélisme et ce laxisme si helvétique pour mieux se concentrer comme trouver de bonnes solutions. Que l’article nous dévoile aussi, fort heureusement.

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  4. Vous nous le donnez..DANS le MILLE?

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  5. Photo du profil de Nicolas Hou

    Bonjour,

    voici typiquement un article (certes bien écrit) mais qui me fait monter au plafond. Je vais utiliser une analogie assez simple, l’économie en Chine. Tout le monde est subjugué par la croissance formidable que connait ce pays avec une montée en puissance. Le problème est que quand on part de zéro, on ne peut que progresser vite et haut.

    J’y vois la même chose avec les cambriolages dans les régions citées par l’article. Lorsqu’on a eu l’habitude d’avoir un taux de criminalité proche de zéro, si du jour au lendemain vous en avez 109, la courbe de progression explose et il y a effectivement des raisons de s’inquiéter.

    L’autre problème de l’article est que l’on compare ces régions à l’ensemble du canton et la conclusion en est: « bon, pas besoin de faire du drama, tout va pas trop mal en comparaison avec les voisins »… Mais dans ce cas, pourquoi s’arrêter à Genève? comparons avec la France, la Belgique, l’Italie… Dans cette Europe ouverte et sans frontière, comment ne pas avoir une approche globale? Les cambriolages sont bien plus importants dans les pays voisins, est-ce une raison pour s’en satisfaire? Il y a quelques années, Genève était un havre de paix et nous nous soucions peu du danger des autres pays. Puis la criminalité est arrivée et je vous le donne dans le mille, nous n’étions absolument pas prêt à ça.

    Le danger de ce genre d’article est que l’on minimise aussi trop ce genre de problème sous prétexte que l’on se transforme en paranoïaque et instaure un sentiment de peur. Chaque cambriolage est une catastrophe et un échec de notre part, chaque cambriolage est une tragédie pour une famille, chaque cambriolage est une atteinte à la dignité de vivre en paix!

    Par contre, bravo pour la conclusion. Les rapports de bons voisinages sont non seulement utiles, mais aussi agréables. Même si je suis apolitique, je salue l’action de Pierre Maudet sur la campagne « Eviter les cambriolages » – http://www.colosse.ch/2012/12/13/eviter-les-cambriolages/ – où des consignes sont données pour pouvoir mieux se protéger. Il est temps que le citoyen genevois se rassemble et se ligue contre ces fléaux qui pourrissent le canton.

    NIcolas

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