
Les cheminements d’Yves Bonnier à la galerie TOX,n’CO 1, carrefour de Villereuse 1207 Genève du 23 février au 20 mars 2013
Une très ancienne photo noir/blanc… un peu floue, on devine le papier usé et quelques pliures surchargent le visage de l’adolescent et des deux guitares, entre Dylan et Aufray peut-être; une autre époque, à n’en pas douter. Mais une époque fondatrice de ce que deviendra Yves Bonnier : un amateur dans le meilleur sens du terme. Un artiste qui dévoile ses dernières peintures dans la présente exposition.
Il a toujours peint, ou presque. Les plus anciens dessins précèdent même le temps des guitares : douze, treize ans, et déjà des portraits, des paysages. Crayons, fusains, pastels. Une sereine approche du monde environnant. La sérénité peut-être d’un ancrage familial dans la France profonde et rurale. Et puis la vie… d’autres attirances, expériences, parcours. Mais la peinture toujours présente, jamais abandonnée.
A l’origine, c’est un peintre figuratif – si l’on tient aux classifications. Et, d’une certaine façon, il s’en inspire plutôt qu’il ne s’en revendique. C’est naturel, dans la continuité d’une pratique probe, honnête. Ce n’est pas un artiste qui dévore tout, fait feu de tout bois. Il creuse un sillon qui lui est propre.