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À Vessy, immersion dans l’eau fait fureur

Allissandre Perotti et Vincent Charriere, chargés de communication au SIG. © FK La première salle de l'exposition. © FK La machine de pompage des eaux active jusqu'en 1994.© FK
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Allissandre Perotti et Vincent Charriere, chargés de communication au SIG. © FK

Les Berges de Vessy accueillent jusqu’à fin octobre une superbe exposition centrée sur l’eau.

On ne pouvait rêver d’un lieu plus adéquat pour accueillir l’exposition Immersions. Les Berges de Vessy l’ont fait, et, depuis le 19 mars, l’expo annuelle du lieu intrigue. Mais auparavant il faut s’y rendre… Depuis Genève ou Carouge, il faut passer le Bout-du -Monde; passé le centre sportif de Vessy, il faut poursuivre sur la route puis tourner à gauche en direction du Tennis club de Champel. C’est là que se trouve la chose.
Sur place, trois lieux proposent une plongée intime dans l’univers stupéfiant de l’eau: la maison du futur, celle de la force et celle de la rivière. Dans le premier bâtiment présentant un aspect historique, on apprend rapidement que Genève étant, à l’origine, construite sur une colline, il fallut rapidement pomper l’eau. D’abord avec des porteurs d’eau puis dès 1710 avec des machines hydrauliques qui alimentent l’eau des fontaines de la Cité depuis le Rhône. Le tout est superbement illustré avec des peintures d’époques.
La seconde partie de l’exposition, celle de la force, sise dans le deuxième bâtiment, montre une intrigante machine, fabriquée par les Ateliers de constructions mécaniques de Vevey en 1910 (il est rappelé sur la machine que c’est en Suisse). C’est elle qui propulsait l’eau potable dans le réseau genevois entre 1920 et 1994. La machine est parfaitement bien entretenue, même si elle ne sert plus de nos jours. Elle a pour caractéristique une turbine de type Francis, une pompe à deux pistons avec une capacité de pression de 10 bars.

Alissandre Perotti, chargée de communication auprès des Service industriels de Genève (SIG) précise que “oui, cet appareil est incroyable, il fait partie du lieu. La Société des Eaux de l’Arve, rachetée par les SIG dans les années 80, pompait les eaux de la nappe phréatique du Genevois et de l’Arve avec cet engin. Ici, il n’y a qu’une exposition par an. Et souvent, elles sont bien visitées. Viennent des écoles, qui peuvent participer à des ateliers, des promeneurs ou des familles. Souvent, nous avons bien plus de monde le week-end.” Son collègue, Vincent Charrière ajoute que “Ce n’est pas fréquent que nous ouvrions d’autres bâtiments que le principal, mais là, avec l’exposition sur l’eau c’était l’occasion: trois d’entre eux sont ouverts au public. Derrière l’exposition, qui se déroule jusqu’au 31 octobre, on trouve la Fondation Braillard architectes, H2o Energies, Patrimoine Suisse Genève, Les SIG, Terragir Énergie solidaire et PRO natura avec les deux commissaires d’exposition que sont Delia Fontaine et Chloé Pretet.”

Dans la troisième maison, celle de la rivière, on peut voir une magnifique série de photographies ayant pour thème les infrastructures de retenue et de récupération des eaux, véritables cathédrales. On y apprend également d’où vient l’eau que l’on boit et comment se passe la séparation des eaux (85% des grilles et bouches d’égout du canton sont directement reliées aux cours d’eau, donc tout ce qui est jeté par terre peut finir dans les rivières ou le lac)

Scandant le lieu ici et là, onze sculptures de Jo Fontaine, artiste genevois bien connu, sont parsemées sur les lieux et à l’intérieur des expositions.
“Comme l’année dernière, en raison du Covid, il n’y a pas eu d’exposition, nous avons ressenti une vraie demande, d’où peut-être le succès que l’on rencontre cette année.”, indique Vincent Charriere. Comme partout ailleurs, le pass covid est demandé à chaque visiteur.

NB: “Immersions”, au Berges de Vessy, 49, route de Vessy, jusqu’au 31 octobre 2021

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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