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Aïe, ce n’est pas une sinécure d’être hospitalisé à Beau-Séjour actuellement !

Le parking n'existe plus devant l'Hôpital Beau-Séjour Le chantier du futur centre de chirurgie ambulatoire aux 22-24 de l'Avenue de Beau-Séjour Ce chemin n'est en effet plus praticable… ...on se retrouve en effet dans un cul-de-sac à l'angle du Pavillon Louis XVI. Ce qui n'a pas empêché des tageurs de souiller la façade de cette ancienne bâtisse classée ! La piste de pétanque, aménagée pour les fauteuils roulants, a été démolie Chantier bruyant dans le parc de Beau-Séjour Un panneau d'information en bas du chemin/raccourci à la Roseraie Les travaux de percement d'un tunnel souterrain La terrasse de la cafétéria publique n'est plus accessible Le Pavillon Louis XVI se retrouve au milieu des deux chantiers Le parc n'est plus accessible non plus A la belle époque : l'Hôtel Beau-Séjour et son fameux Palace, vers 1910 Panneau d'information pour les patients ambulatoires et à mobilité réduite, parmi les fleurs… Des travaux sous les fenêtres du Pavillon Louis XVI
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...on se retrouve en effet dans un cul-de-sac à l'angle du Pavillon Louis XVI. Ce qui n'a pas empêché des tageurs de souiller la façade de cette ancienne bâtisse classée !

En effet, les travaux de construction du nouveau centre de chirurgie ambulatoire et de consultation à deux pas de cet hôpital entraînent toute une série de désagréments, tant pour les patients hospitalisés que pour les employés, comme pour les habitants du quartier. Les nombreuses machines de chantier qui s’affairent journellement, le bruit, la poussière, rehaussés par cette canicule persistante, affectent le quotidien des usagers de cet établissement de réhabilitation et rééducation. Nous l’avions déjà évoqué dans notre rubrique sur « Signé Genève » le 6 mars dernier.

Une lectrice de la Tribune de Genève s’exprimait d’ailleurs samedi 16 juillet dernier dans les pages du « courrier des lecteurs », suite à la récente hospitalisation de sa maman, en ces termes : « Moche séjour à Beau-Séjour ».

Il est vrai que lorsque l’on vient rendre visite à un proche séjournant dans cet hôpital, par exemple, on ne peut pas ignorer l’énorme chantier qui entoure ces structures, surtout si l’on veut passer par le petit chemin traversant la forêt entre l’Avenue de la Roseraie et l’ancien parking devant le Pavillon Louis XVI. Les écoliers du Cycle de l’Aubépine qui empruntaient régulièrement ce raccourci devront également patienter durant au moins deux ans : il est en effet condamné pendant toute la durée de ces constructions.

Bien évidemment on sait que tous travaux, quels qu’ils soient, entraînent leur lot de nuisances, même si dans ce cas particulier il s’agit à terme d’améliorer la qualité de prise en charge, les traitements et le confort des patients. Cependant, il faut reconnaître que le séjour des personnes hospitalisées à l’heure actuelle n’est pas aisé.

Comme il l’a été également mentionné dans la Tribune, le parc n’est effectivement plus accessible, ni pour les patients, leurs visites, ni pour les employés : pas question d’aller boire un café sous les grands marronniers, ou déguster une glace près de la magnifique fontaine la « Lune Brisée », œuvre du sculpteur Manuel Torres. La piste de pétanque, offerte à l’époque par le Lion’s Club de Genève à l’Atelier d’Animation, l’ancien centre de loisirs et de détente pour les personnes hospitalisées, a été détruite ; le jeu d’échec géant imaginé également par l’Atelier et sponsorisé par la Fondation Artères, n’est plus praticable pour l’instant. Les clients de la cafétéria publique du rez-de-chaussée ne peuvent dont plus profiter de la grande terrasse, mais heureusement l’intérieur du hall principal est climatisé, ce qui est fort appréciable ces derniers jours.

On apprend que ces travaux dans les jardins sont également liés à ceux de l’Avenue de Beau-Séjour 22-24 : un tunnel est en effet percé pour créer un passage en souterrain qui reliera l’Hôpital Beau-Séjour à la nouvelle clinique, sur le même modèle que ceux qui relient déjà tous les établissements de soins entre eux et avec les bâtiments principaux de l’Hôpital cantonal.

On ne saura pas si ces excavations ont permis de découvrir des vestiges enfouis ou des curiosités en rapport au passé historique du domaine, du peintre Louis-Ami Arlaud qui résida dans la Maison Carrée (Pavillon Louis XVI) dès 1802, aux soldats autrichiens qui campèrent dans les parages vers 1813 ? Les bêches des jardiniers de l’hôpital ont en effet parfois déterré d’anciens boulets de canon à l’époque… La période où un pensionnat sis au même endroit accueillit le futur Napoléon III (Institut de Champel crée par Henri Venel vers 1831) puis dès 1873 la Société Hydrothérapique de Champel-les-Bains qui lui succéda a peut-être également laissé des traces ? Les cuisinières ou les femmes de chambre du prestigieux Hôtel Beau-Séjour et son ancien Palace, lorsqu’elles cassaient de la vaisselle précieuse, n’allaient-elles pas discrètement enterrer les morceaux dans les jardins ?

Espérons que lorsque tout sera terminé en 2024-25, le parc aura retrouvé de nouvelles plantations d’arbres et de buissons (les actuels ont été sacrifiés pour certains), une piste de pétanque flambant neuve et d’autres commodités au bénéfice des futurs usagers…

Il faut toutefois relever que les HUG s’efforcent tout de même de mettre en place des solutions, notamment pour les patients ambulatoires ou à motricité réduite qui doivent impérativement se déplacer avec leur propre voiture. Comme les places de parking devant Beau-Séjour ont pratiquement toutes disparu, un service d’accompagnement et de voiturier a été organisé : les personnes qui peuvent attester d’un traitement, ou qui disposent d’un macaron, peuvent utiliser l’une des six places encore réservées. Pour les autres, le voiturier prend en charge leur véhicule pour aller le stationner devant la centrale thermique des HUG : il le ramène lorsque la thérapie est terminée. Il fait les allers-retours en trottinette pour gagner du temps.

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Photo du profil de Jean-Pierre TAUXE
Décorateur de premier métier ; une expérience d'une année dans les coulisses du Cirque Knie pour écrire un premier livre ; formation d'éducateur sport et loisirs pour personnes en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation, puis de maître socio-professionnel à l'EESP de Lausanne.

Il reprend plus tard la responsabilité de l'Atelier d'Animation à l’Hôpital Beau-Séjour. En août 2013, il partait en préretraite après 23 ans de "bons et loyaux services". L’Atelier qu'il animait, cher aux patients hospitalisés qui bénéficiaient ainsi d'instants de loisirs et de moments de répit bénéfiques à leur moral, a été maintenu à 50% durant une année après son départ. Menacé de fermeture à cause de "projets institutionnels" et "mesures d'économies" aux HUG, ce centre a pourtant disparu en juillet 2014, avec le départ du second animateur à temps partiel. Les premiers articles de cette rubrique (numérotés) abordent le sujet.

Jean-Pierre Tauxe a alors publié un autre ouvrage, qui retrace ses deux décennies à la tête de l'espace de loisirs de Beau-Séjour : rétrospective d'événements exceptionnels, organisations socioculturelles originales, récits et anecdotes et également nombre de témoignages de patients.

Ce livre peut être commandé en laissant les cordonnées sur le site  http://jean-pierretauxe.wixsite.com/atelierdanimation  rubrique en bas de page "Plus d'Info".

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