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Un travail de matu pas comme les autres

Thomas Buswell présente une des planches de sa bande-dessinée. © Fabien Kuhn Thomas Buswell présente une des planches de sa bande-dessinée. © Fabien Kuhn
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Thomas Buswell présente une des planches de sa bande-dessinée. © Fabien Kuhn

Les travaux de matu se suivent et ne se ressemblent pas au fil des années. Si la plupart d’entre eux prennent une forme que l’on pourrait qualifier de conventionnelle, certains sortent carrément des sentiers battus: court-métrage, disque de rap, pièce de théâtre ou même body painting relèvent d’une diversité dont on ne peut que se réjouir. Thomas Busweel, 18 ans, vient d’obtenir un 6 pour son travail final. Un ouvrage pas comme les autres puisque ce collégien à de Staël en 4e année option artistique a réalisé une bande dessinée (19 planches) intitulée Neptune. Une histoire d’amour sur fond de squat et d’anarchie. « Neptune , c’est une réflexion sur l’anarchisme et comment le vivre dans notre société. On entre dans cette thématique à travers une histoire d’amour», dit-il. Suivi par une enseignante en français, Thomas a commencé son travail de matu en 3e année et peu à peu, il a pris de l’ampleur. Au total, ce sont 323 heures de travail que le collégien a effectuées pour le seul dessin des 19 planches (dix-sept heures en moyenne par planche). «A côté de cela, il y a encore l’écriture du scénario et la composition de la mise en page. Et, bien sûr, la partie théorique», explique le collégien. Dix mois de travail intense que Thomas a vus comme un challenge: «J’avais besoin de le faire pour être sûr que j’en étais capable. C’était clairement un défi et cela n’a pas été facile tous les jours. j’ai eu des hauts et des bas. Et en gros, j’ai travaillé dessus presque tous les jours depuis l’été dernier. A la fin, je n’en dormais plus la nuit. Mais ce travail m’a confirmé dans mes projets futurs et j’en ai beaucoup appris.» Au final, le résultat est là et, cerise sur le gâteau, il a abouti à une exposition à la Ferme Rosset, à Troinex (5). La voix ferme et sûre, Thomas affirme avoir l’intention de poursuivre dans sa voie et suivre une formation en bande dessinée. En parcourant le livre d’or de la Ferme Rosset, on y a lu ces mots: «Tu forces le respect, fils.» On ne peut qu’opiner du chef et applaudir ce travail de titan qui relève d’une grande maturité, excusez du mot.

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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