
Un chantier est toujours un spectacle. A Artamis, les curieux ne s’y trompent pas, le panorama vaut le coup d’œil.
Situé entre le boulevard St-Georges et la rue du Stand, le terrain est ravagé par les travaux de dépollution entamés en 2008. 70 000m3 de terre ont été excavés, permettant l’élimination de cyanure, hydrocarbures et autres métaux lourds laissés en héritage par l’usine à gaz de la Coulouvrenière. C’est donc un trou de près de six mètres de profondeur qui occupe l’espace où un écoquartier verra le jour en 2015. Et dans ce trou, de l’eau en grande quantité.
«C’est notre piscine», plaisante un ouvrier du chantier. En réalité, les travaux de dépollution ont conduit à creuser profond, bien plus bas que le niveau du Rhône qui est en liaison directe avec la nappe phréatique, explique ce même ouvrier. Dès lors, l’eau sourd et un lac se forme, bien aidé par les pluies récentes qui nous ont conduits à maudire le mois de mai.
Mardi, on y voyait même des canards profitant du redoux, goguenards face à des ouvriers bataillant avant la poussière.
Enfin, que les futurs habitants de l’écoquartier ravalent leurs illusions. Ils ne vivront pas au bord d’un lac. Un système de pompage est prévu pour vider le bassin au moment d’entamer la construction des futurs logements.
- Les deux canards de mardi, au (très) loin. LDS
- Le lac, conséquence des travaux d’excavation. LDS
- L’eau provient de la nappe phréatique et des pluies récentes. LDS
- Démarré en 2009, le chantier d’Artamis sera terminé en 2015. LDS
B. Treyvaud
Quid de la pollution?
Où va aller cette eau polluée, retour à la nappe phréatique?