
Le 8 février dernier, après 18 ans d’interdiction en Suisse, la pratique du kitesurf a été autorisée par le Conseil fédéral. Jusqu’ici le kitesurf n’était toutefois pas complètement exclu des lacs suisses, puisque depuis 2001, la confédération laissait aux cantons la compétence sur leurs eaux navigables. C’est ainsi que tous les cantons romands, à l’exception du canton de Fribourg, autorisaient le kitesurf. Toutefois, cette autorisation fédérale représente une grande victoire pour l’association romande de kitesurf. Ce sport devient enfin une discipline reconnue et légale à part entière.
Christian Huber : kitesurfeur passionné
Sur le lac Léman, le kitesurf se pratique depuis de nombreuses années et notamment à Hermance. « Le spot d’Hermance n’est pas fait pour les débutants », nous explique Christian Huber, kitesurfeur passionné. « Il reçoit les vents dominants. Il faut ainsi savoir naviguer en remontant au vent et surtout le décollage est délicat à cause des platanes sur la plage ». Christian a commencé le kite en 2001, car le windsurf lui causait des douleurs aux coudes après quelques années de pratique. « En kite, la force dans les bras n’excède pas 3 kilos environ. Une personne de petit gabarit peut tout à fait pratiquer.» Pendant de nombreuses années, Christian a fait du windsurf, du planeur et de la voile, mais il estime qu’aucun de ces sports ne procure autant d’avantages que le kyte.
Un sport aux multiples avantages
Le kyte s’apprend relativement rapidement. Aucun brevet n’est nécessaire en Suisse pour naviguer. « Néanmoins, une formation dans une école sérieuse est quand même fortement recommandée, car le pilotage et l’apprentissage des bonnes pratiques nécessitent plusieurs heures. Deux semaines de cours vous rendent autonome, un semaine pour les plus doués. » Le kitesurf en lui-même n’est pas dangereux. Le matériel est abouti et sûr. « Les risques concernent majoritairement le pratiquant. Ils proviennent de mauvaises manipulations du matériel ou d’une mésestimation des conditions météorologiques. Les traumatismes sont souvent provoqués par la chute sur le sol ou plus rarement par la collision avec un objet. »
Un besoin d’aménagements
Christian pratique le kitesuf toute l’année. Mais c’est finalement en été qu’il navigue le moins, à cause du peu de vent et surtout parce que les plages sont souvent trop encombrées pour pouvoir faire décoller sa voile et naviguer en toute sécurité. Mais, même si parfois les plages sont très fréquentées, il n’y a pas de conflit entre les kitesurfeurs et les autres utilisateurs du lac. « Si chacun fait preuve de respect et de patience, tout se passe très bien. » « Nous aurions toutefois besoin, à Genève, de petits aménagements. Il nous manque par exemple souvent de la place pour poser nos kites à terre. Idéalement, nous aurions également besoin d’une rampe de mise à l’eau, voir même d’escaliers, et surtout il ne faudrait pas d’arbres ou de hauts obstacles près des kites pour ne pas les déventer. » Christian a conscience que ces demandes ne sont parfois par réalisables, mais le tout est de trouver un équilibre pour que chacun en fonction de sa pratique puisse profiter sereinement des bords du lac.
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Association romande de kitesurf)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)
- Kitesurf Hermance (Photo : Anne-Laure Roudaut)