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La Gradelle, un quartier en pleine mutation, bis repetita

La Gradelle, un quartier en pleine mutation, bis repetita

Du côté de la Gradelle, les chantiers se succèdent et les pelleteuses n’ont pas chômé depuis l’automne 2011. Située en zone de développement, ce nouveau quartier s’impose gentiment le long de la route de la Gradelle et le paysage est entrain de subir un vrai lifting. Après les trois gros chantiers de la Tulette, des Cèdres de Cologny ainsi que de Pré-du-Couvent, c’est finalement le projet de la future école de commerce de Frontenex qui a débuté à l’automne 2014. Ce nouveau chantier a ainsi pris ses quartiers sur le site des Fourches, propriété de la Ville et anciennement occupé par un terrain de football et une piste d’automodélisme.

Dans le canton, les écoles de commerce (EC) et de cultures générales (ECG) ont une grande cote. Alors que cette filière n’accueillait que 3500 élèves en 2001, on compte actuellement plus de 5000 étudiants. Selon les estimations du DIP(Département de l’Instruction Publique), il est prévu d’accueillir plus de 9000 élèves dans les ECG/EC à l’aube 2020. 

Les nouveaux bâtiments seront ainsi accueilli avec grand soulagement  vu l’explosion des effectifs dans le postobligatoire et contraignant le DIP à trouver des solutions plus ou  moins improvisées (ndlr: mise en place d’horaires différenciés, salles de classe installées dans des containers,…). 

Patience, patience, il aura fallut beaucoup de patience pour que ce nouveau bâtiment scolaire puisse voir le jour du côté de Frontenex. D’abord planifiée pour 2007, l’inauguration du bâtiment a ensuite été repoussée à 2013 suite à un concours d’architecture organisé en 2009. Désormais, le DIP prévoit d’accueillir les premiers élève à l’heure de la rentrée 2017.

 

Comment un tel retard est-il possible? 

Suite à une superposition de différents problèmes, les délais de réalisation se sont étirés. Le premier est d’origine foncière. Situé sur la commune de Chêne-Bourg, le terrain senser accueillir l’école était propriété en quasi totalité de la Ville de Genève et était occupé par un terrain de football ainsi que par un circuit d’automobilisme. L’unique condition de la Ville à la réalisation du projet était de reloger les deux entités sportives.

Alors qu’un accord de principe avait été signé entre l’Etat et la Ville sur un échange de parcelle afin de reloger les amateurs de ballon rond du côté de l’avenue Mirany (Belle-Idée), la municipalité de Chêne-Bourg s’est opposée au projet, non pas sur le principe mais sur la forme. «Nous ne sommes pas contre le transfert du terrain, mais nous voulions éviter de voir émerger un vaste centre sportif», avait relevé Beatriz de Candolle, conseillère administrative de l’époque. Après quelques négociations, la commune de Chêne-Bourg a obtenu certaines garanties et la parcelle a pu être déclassée en zone sportive par le Grand Conseil en Septembre 2012.

En parallèle, il a fallut trouver une solution acceptable et qui convenait aussi bien au club de modélisme, aux autorités ainsi qu’aux futurs voisins du circuit. C’est à nouveau dans le cadre d’un échange de terrains entre la Ville et le Canton que les amateurs de petits bolides électriques seront prochainement domicilié à la route du Nant-d’Avril. La nouvelle piste meyrinoise d’une surface de 1200 mètres carrés se remise au club Geneva Models Car le 20 mars 2015. 

Suite au concours d’architecture organisé en 2009, le jury a retenu à l’unanimité le projet « Ventilo », des bureaux meier + associés architectes et ab ingénieurs. D’une grande compacité, le bâtiment se présentera comme un volume cruciforme, organisé sur cinq niveaux. Le bâtiment conçu comme une sorte de fleur a été dessiné pour s’insérer parfaitement avec le monde végétal qui l’entoure. Les façades seront constituées d’éléments préfabriqués, dont le mouvement est suggère la structure d’un arbre. 

De vastes halls prendront places dans le coeur du bâtiment qui compose cette nouvelle école afin de faciliter le déplacements des 1000 élèves.  Côté thermique, le bâtiment a été conçu afin de respecter au mieux les normes énergétiques en vigueur. Ainsi, la forme de l’édifice a été conçue afin de minimiser les déperditions de chaleur et l’architecture permettra la valorisation des gains solaires ainsi que la valorisation de l’inertie du bâtiment. La géothermie sera utilisée pour l’alimentation en énergie du bâtiment.

La nouvelle école de commerce, réalisée par le bureau architech, comprendra: 32 salles de cours, 5 salles de séminaires, 5 salles informatiques, 22 salles multimédias, 3 salles d’éducation physique, un centre de documentation, des locaux administratifs, un auditorium de 300 places, une cafétéria et des équipements sportifs extérieurs.

Le crédit d’investissement, voté par le Conseil d’Etat en août 2013, s’élève à environ CHF 82,1 millions de francs; montant incluant les frais de construction de l’école ainsi que le transfert des installations sportives du terrain des Fourches et une route d’accès.

Alors que le célèbre chalet, situé au 6, rte de Florissant a été démolit en juillet 2014, le bâtiment servant de vestiaires aux sportifs de passage sera transformé en logement pour le futur concierge.
Actuellement, les ingénieurs sont entrain de mettre en place les pieux en béton armé qui auront pour rôle de fonder le bâtiment. D’un nombre d’environ 140, les pieux sont constitués d’une cage d’armatures dans laquelle on coule du béton. N’hésitez pas à faire une visite dans le quartier pour observer cette étrange machine dénommée foreuse et qui s’élève à plusieurs dizaines de mètres dans le ciel… mais en espérant pour vous qu’elle ne sera pas en panne ce jour là !

Inauguration de la future école de commerce de Frontenex prévu à l’été 2017…

(Les photos du reportage ont été prises entre décembre 2014 et février 2015).

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Photo du profil de Olivier Micheli
Ayant reçu son premier appareil photo instamatic à la veille de ses 11 ans lors d’un voyage avec son grand-père au Maroc, Olivier Micheli a très vite compris que la photographie allait devenir une addiction. Malgré sa passion pour les voyages et par la découverte de nouvelles contrées, Olivier garde toujours un oeil averti (voir les deux !) pour trouver des sujets originaux et surtout photogéniques dans son canton d’origine. Ayant rejoint l’équipe de Signé Genève en janvier 2014, Olivier est actuellement actif dans le vaste monde de l’Internet, monde dans lequel il a su lier ses deux passions: photographie et nouvelles technologies.

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