Librairie Nouvelles Pages : Joël Dicker met de l’électricité dans l’air

On a beaucoup entendu parler de lui ces derniers temps. Joël Dicker, Grand Prix du roman de l’Académie française, vient également de recevoir le prix Goncourt des lycéens. Il était mardi soir à la librairie Nouvelles Pages, à Carouge, pour parler de son livre « La vérité sur l’Affaire Harry Quebert ».

Ambiance feutrée mais excitation perceptible aux alentours de 18h. à la librairie Nouvelles Pages. Joël Dicker est assis depuis près d’une heure derrière une petite table et rédige avec soin les dédicaces. Pull noir, jeans gris, barbe naissante, le jeune auteur paraît très à l’aise dans cet univers de papier et de mots. Il est vrai qu’il a grandi dans une librairie et qu’à l’âge de 10 ans, il avait déjà fondé une « Gazette des animaux » qui lui vaudra de recevoir un prix – déjà ! – et d’être désigné « plus jeune rédacteur en chef par la Tribune de Genève ».

Mais revenons à notre séance de dédicace. Les minutes passent et la librairie déjà pleine se remplit encore. Beaucoup de femmes dans l’audience… Mouvements de chaises, bruissements divers, on s’installe comme on peut dans l’espace devenu définitivement trop étroit de la librairie. Puis Véronique Rossier en maîtresse des lieux introduit le livre de Joël Dicker et lit quelques passages révélateurs du roman. Autant d’occasions pour l’auteur de rebondir sur des sujets en lien avec la publication de son livre.

Premier constat : la durée de vie d’un livre est aujourd’hui très courte. Quelques mois à peine après avoir été imprimé, un livre retombe dans l’oubli; il quitte les devantures des librairies pour laisser la place à de nouvelles pages. Il y a un moment précis qu’il faut savoir saisir et une disponibilité dont il faut savoir faire preuve.

En ce qui concerne « La vérité sur l’Affaire Harry Quebert », la temporalité a joué un grand rôle. Le roman se passe pendant les élections américaines. Cela représentait un risque : celui que le livre ne soit rapidement plus d’actualité. Mais alors que son premier livre « les derniers jours de nos pères » a mis trois ans à être publié, son second texte est lui sorti quelques mois à peine après avoir été écrit.

Ce facteur chance a joué un rôle important : un éditeur prêt à publier rapidement. Une librairie en Suisse romande qui prend le risque de passer une grosse commande. Le succès tient à des contingences difficiles voire impossibles à maîtriser. La seule règle à appliquer lors de la rédaction est de se faire plaisir et de se rappeler qu’une partie du succès ne dépend pas du roman.

Aux nombreuses questions de l’assistance, Joël Dicker répond avec humour et franchise. Les rires fusent ; la salle est sous le charme. Mais l’heure tourne. La TSR l’ayant invité à participer à l’émission « Infrarouge », il s’excuse de ne pouvoir prolonger plus avant la causerie et signe encore quelques exemplaires avant de s’éclipser.

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