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Traitement des eaux usées dans le canton

Traitement des eaux usées dans le canton

Jusqu’à la fin de 19ème siècle, les eaux usées du canton de Genève étaient déversées dans un réseau d’égout plus ou moins sophistiqués ou alors étaient éliminées directement dans les caniveaux des rues pour terminer dans le lac. Cela entrainait bien évidemment des pollutions et provoquait des épidémies terribles de typhus et de choléra.

Grâce aux compétences de l’ingénieur cantonal Théodore Turretini (1845-1916), le canton décida d’installer des collecteurs le long des quais du Rhône. Ce système a ainsi permis de récolter les eaux usées et de les rejeter en aval de la Cité.

 

L’état des rivières s’est fortement détérioré  dans les années 1950 et c’est à cette époque que la Confédération a commencé à prendre conscience des problèmes d’environnement. Cette dégradation progressive des eaux a été provoquée par une charge polluante et organique excessive en provenance des ménages en constante augmentation ainsi que par l’essor des activités agricoles et industrielles.

Le peuple suisse a voté le dimanche 6 décembre 1953 sur un arrêté de la Confédération introduisant dans la Constitution un article sur la protections des eaux contre la pollution. C’est à plus de 81% que l’arrêté fédéral a été accepté par le peuple et a  aboutit à une loi fédérale imposant l’épuration des eaux polluées aux différents cantons helvétiques. Pour compléter ces nouvelles mesures, le canton de Genève s’est doté d’une loi cantonale en 1961 et c’est ainsi qu’un réseau de collecteurs et de stations d’épurations (STEP) desservant tout le canton a été développé à partir des années 60.

Aujourd’hui, la région genevoise est équipée de 8 stations d’épuration, propriétés des SIG et réparties aux quatre coins du canton. L’ensemble des stations traite annuellement environ 90 millions de m3 d’eaux usées, soit l’équivalent de 24’000 bassins olympiques.

La commune de Satigny accueille depuis avril 2009 la STEP du Bois-de-Bay, qui traite les eaux d’une partie du Pays-de-Gex, de Meyrin, Satigny et Aïre-la-Ville. Plus de 250 litres d’eaux usées pénètrent chaque seconde dans la station et la capacité de traitement des installations équivaut à 130’000 équivalents habitants. Deuxième en taille à Genève (après celle d’Aïre, 600’000 équivalents habitants), le site du Bois-de-Bay a pour originalité d’avoir été construit par la France sur sol suisse, selon une structure juridique inédite. La finalité de ce projet transfrontalier est entre autre de supprimer les rejets d’eaux polluées dans l’Alondon, affluant du Rhône et lieu de villégiature pour de nombreux genevois.

Pour les curieux, sachez que les installations de Satigny peuvent se visiter; vous pourrez ainsi mieux comprendre comment se déroulent les différentes opérations d’assainissement des eaux usées. Facilement identifiable par son bâtiment en forme de cube et de couleur verte et jaune, la STEP de Bois-de-Bay est située sur une ancienne gravière et comprend deux galeries, deux stations de pompage avec des conduites sous pression et un important réseau de collecteurs.

La plupart des opérations  sont effectuées dans des bassins extérieurs par traitement biologique; Grâce à un judicieux système d’injection d’air sous pression, des micro-organismes se développent et « mangent » la pollution présente dans l’eau pour la transformer en boue. Pour terminer, il faut savoir que la station d’épuration du Bois-de-By est l’une des plus grandes stations de Suisse,  mais surtout la plus moderne.

 

Toute les informations pour votre visite à l’adresse:

 

http://www.sig-ge.ch/nous-connaitre/nos-activites/notre-patrimoine/connaitre-et-visiter-les-sites-sig/la-step-de-bois-de-bay

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Photo du profil de Olivier Micheli
Ayant reçu son premier appareil photo instamatic à la veille de ses 11 ans lors d’un voyage avec son grand-père au Maroc, Olivier Micheli a très vite compris que la photographie allait devenir une addiction. Malgré sa passion pour les voyages et par la découverte de nouvelles contrées, Olivier garde toujours un oeil averti (voir les deux !) pour trouver des sujets originaux et surtout photogéniques dans son canton d’origine. Ayant rejoint l’équipe de Signé Genève en janvier 2014, Olivier est actuellement actif dans le vaste monde de l’Internet, monde dans lequel il a su lier ses deux passions: photographie et nouvelles technologies.

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