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Deux personnalités carougeoises ont disparu

Bernard Magnin. © DR Bernard Magnin. © DR Carouge sous la neige. © Bernard Magnin Une des dernières photos de Michel Messiaux prise à une soirée au Club des Aîné-e-s de Carouge, ©DR Carouge sous la neige. © Bernard Magnin
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Une des dernières photos de Michel Messiaux prise à une soirée au Club des Aîné-e-s de Carouge, ©DR

Carouge, petite ville tellement ouverte et conviviale, sort d’un confinement pénible qui a été filmé par la Télévision Suisse romande dans l’émission « Temps présent » du 7 mai.
Emission bouleversante, relatant notamment le décès, le 25 mars, de Michel Messiaux, atteint par le Corona Virus, et son culte d’adieu au temple, très intime, alors que toute la commune perdait un ami précieux, Michel le marguiller du temple et l’animateur infatigable de la paroisse protestante de Carouge, des intérêts de Carouge, du Conseil municipal, de multiples sociétés, de la Vogue, d’innombrables fêtes, et finalement du Club des Aîné-e-s, où sa bonhommie faisait merveille. Son sourire malicieux, sa casquette de capitaine, son blouson tout terrain, son vélo reconnaissables de loin. Un hyperactif de la solidarité, un véritable enfant de Carouge, né et élevé à Carouge, menuisier et fils d’ébéniste, dans la meilleure tradition carougeoise, connu et apprécié de tous les Carougeois-e-s.
Le 10 mai, c’était Bernard Magnin que la commune tout entière aurait dû honorer. Sa fille est encore vibrante d’indignation d’avoir dû « faire un tri » parmi les amis, pour limiter à 15 les personnes à inviter à la cérémonie d’adieu. Bernard avait été médecin de famille à Champel; après une vie d’engagement professionnel, puis de grands voyages, il avait choisi Carouge comme lieu de retraite et y avait développé des activités associatives et artistiques et beaucoup d’amitiés. Je l’ai connu grâce à son engagement infatigable à Omed, l’association créée par la coiffeuse Zamila Yunus pour soutenir des écoles à Kaboul. Il vendait notamment ses merveilleuses photos de Carouge au profit d’Omed. Dans son joli appartement de la rue Joseph-Girard, aux deux balcons, j’ai vu ses collections de vieux appareils photographiques, et des milliers de photos. L’art de la photo constituait le cœur de sa vie. Il confectionnait aussi des colliers, aimant ce travail de patience et de minutie, correspondant si bien à son caractère calme et réservé. Il avait ramené de ses voyages de très beaux objets artisanaux et des tableaux. Il adorait chiner et ne ratait jamais la brocante du dimanche, sur la Place du Marché. Cette Place qu’il a tant fréquentée et tant photographiée, notamment sous la neige à l’aube.
Ces deux personnalités qui faisaient le rayonnement de Carouge n’ont pas pu être honorées comme elles le méritaient, ni leurs familles entourées de la sympathie de la population, à cause du confinement. Que Dany et Joan, leurs compagnes, ainsi que leurs enfants, trouvent ici l’expression de ma sympathie.

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