Voilà plusieurs mois, qu’un groupe d’Hermançois s’est lancé dans un sacré projet : construire une école dans la région du Zanskar, une région très reculée de l’Inde.
Une rivière gelée pour commencer
Tout a commencé par une rencontre sur une rivière gelée. Rencontre entre Pierre Odier, Amandine Lepers et Tantar Lundup. Pierre Odier habite Hermance …. quand il ne parcoure pas le monde. Car Pierre est un aventurier, tombé amoureux du Zanskar, dans les années 90. Le Zanskar est une haute vallée de l’Himalaya indien, qui se situe entre 3 500 et 7 000 mètres d’altitude. On l’appelle aussi souvent le petit Tibet, car c’est une enclave bouddhiste, dans une région musulmane de l’Inde. 15 000 personnes y vivent actuellement. Le Zanskar est très difficile d’accès, puisqu’on ne peut l’atteindre que de mi-mai à octobre, en passant des cols à plus de 5 000 mètres d’altitude ou de mi-janvier à mi-février, en remontant une rivière gelée. Et c’est sur cette rivière, en plein hiver, que le projet est né. « Lundup, Amandine et moi sommes tous les trois animés par le même désir : aider au développement de cette magnifique région, tout en y préservant les traditions », nous explique Pierre. Amandine Lepers est une jeune architecte française, membre de l’association Architectes sans frontière. Tantar Lundup est lui Zanskarpa d’origine. Pierre l’a pris sous son aile voilà plus de 20 ans. Il lui a payé des études, l’a emmené visiter l’Inde, puis l’Europe et c’est lui qui est à l’origine de ce projet d’école. Il souhaite que les enfants de sa région puissent s’instruire sur place, sans avoir à s’expatrier. « Les enfants qui veulent aller à l’école doivent aujourd’hui quitter le Zanskar pour de grandes villes de l’Inde. Très peu reviennent ensuite dans leur région d’origine. Ce qui met en péril les traditions et la culture du Zanskar.», précise Pierre.
Un projet local
Emballé par le projet de Lundup, Pierre décide de créer une association, l’Association pour l’éducation et la culture indo-himalayenne. L’objectif étant de récolter des fonds pour construire cette école. Très vite un comité dynamique et dévoué le suit. D’origine très diverse, chaque membre apporte son savoir-faire, ses connaissances et son réseau au projet.
Si le but premier de l’association est bien de construire une école, l’objectif est aussi de pousser les Zanskarpas à se prendre en charge. « Ce projet nous a été présenté par un Zanskarpa et nous souhaitons qu’il reste aux mains de la population locale. Les matériaux que nous utiliserons devront être des matériaux locaux et ce sont des ouvriers de la région qui travailleront sur le chantier. », nous explique Amandine. « Beaucoup trop d’associations internationales aident des populations à travers le monde, en important leur matériel, leurs ouvriers, et leurs techniques. Ca n’a pas de sens. Il faut impliquer les populations locales et respecter leurs traditions. »
Des travaux en plusieurs étapes
Les travaux ont commencé cet été au mois de juin. « Il nous faudra deux ou trois étés pour les terminer. Il faut d’abord faire les fondations, puis s’arrêter pour laisser passer l’hiver. Nous reprendrons ensuite en juin 2017, en s’attaquant aux murs et à la charpente. Mais il faudra bien calculer cette deuxième phase, pour avoir le temps de tout protéger avant l’arrivée de l’hiver suivant. », précise Amandine.
Aujourd’hui, l’association de Pierre n’a pas encore réuni tous les fonds pour pouvoir terminer cette école. « Nous n’allouons les fonds qu’au fur et à mesure de l’avancée des travaux, toutefois actuellement nous devons trouver de nouveaux financements pour assurer la prochaine phase », nous explique Pierre. Alors si vous avez envie d’aider cette association, financièrement ou en vous investissant dans le comité, contactez le comité par email : association.apecih@gmail.com ou consultez le site Internet de l’association.
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