Au cœur des Eaux-Vives, une école d’art s’apprête à célébrer ses 15 ans d’existence Gilbert Wolfisberg
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Àl’Artquarium, aux Eaux-Vives, lieu aux multiples fonctions, à la fois école, atelier et lieu d’exposition, les élèves se suivent et ne se ressemblent pas. Depuis 2002, l’institution accueille des peintres en herbe ou déjà confirmés d’âge et d’origine pluriels. Rencontre avec le fondateur de l’école, Gilbert Wolfisberg, à l’occasion de la prochaine célébration des 15 ans du lieu.
Pouvez- vous brièvement présenter votre parcours ?
De 1986 à 1988, je prends des cours de peinture dans une école privée à Genève où je suis engagé comme chef d’atelier jusqu’en 1990, date à laquelle j’expose à Zurich et à Genève dans la Galerie Jean-Luc Barbier.
En 1992, je décide de compléter ma formation à l’atelier Lucio Loubet à Paris. Ce dernier va m’initier à la richesse du langage Pictural, notamment, à la Géométrie, au nombre d’or et aux mathématiques dans la peinture classique et contemporaine. J’étudie dans son atelier jusqu’à fin 1994.
Entre 1995 et 1996 je reste six mois au Japon pour y prendre des cours d’estampe japonaise auprès d’un Maitre à Kunitachi – Tokyo.
En 1997, je pars en Autriche faire un stage avec Hermann Nitsch à la Sommer-académie de Salzbourg.
En 1999, Je rejoins le groupe Ici et Maintenant crée par Gilbert Mazliah à Sécheron Genève, où j’expose en 1999 et 2000.
En 2002, je fonde mon école Artquarium aux Eaux-vives.
En 2012 et 2015 je rencontre les peintres Giancarlo Bargoni et Thibaut de Reimpré pour des stages de peinture en France.
Comment et pourquoi est né l’Artquarium ?
L’Artquarium est né très naturellement d’une envie de transmettre le savoir que j’ai appris auprès de mon Maitre Lucio Loubet à Paris. De plus l’enthousiasme et les encouragements de mes élèves en cours privés n’ont fait que renforcer cette idée d’enseigner et de partager ma passion.
Quels sont les diverses activités que vous proposez ?
Nous proposons un espace de créativité et d’apprentissage ouvert à tous. Nos cours sont adaptés aux besoins de chacun. Le débutant peut ainsi s’essayer au dessin et à la peinture. Pour les élèves plus aguerris, l’étude des concepts esthétiques complexes leur permettent de s’immiscer et de découvrir les arcanes de la peinture classique et contemporaine.
Organisez-vous également des événements spécifiques ? Si oui, quand se déroulera le prochain ?
Oui, nous organisons des expositions d’artistes peintre et des expositions d’élèves régulièrement.
À ce sujet nous vous invitons à la prochaine exposition des élèves qui aura lieu le 29 novembre dès 18h30. Par la même occasion nous fêterons les 15 ans de l’Artquarium.
Quelles sont les difficultés à gérer un tel lieu artistico-culturel à Genève ?
Les difficultés sont les mêmes que pour toute entreprise qui se crée et qui tente de s’établir dans le tissu socio-culturel et économique . Il faut développer de multiples talents et compétences comme la communication, la vente, l’organisation et la formation. Nous avons la chance de profiter d’une région où les personnes sont sensibles à la culture et ont les moyens de se l’offrir.
Le mot de la fin ?
S’il semble évident que la peinture ne sauvera pas le monde, si tant est qu’il ait besoin de l’être, je pense qu’avoir une activité créatrice, qui conduit à l’expression d’un monde personnel intérieur, est essentiel pour l’équilibre de chaque individu et donc de la société. C’est avec un grand plaisir que je continue à transmettre les codes esthétiques qui permettent le développement de cette expression.
www.l-artquarium.ch
