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La Fondation Equi-page rend l’équitation accessible à tous

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Permettre aux personnes en situation de handicap de monter à cheval, c’est l’objectif de la Fondation Equi-page. Rencontre avec Valérie Renggli, directrice de la Fondation et monitrice sport handicap, et Lorianne Scheller, coordinatrice de la Fondation et thérapeute avec le cheval.

Fondée il y a un an, la Fondation Equi-page propose des cours d’équitation adaptée et des séances thérapeutiques avec des chevaux. Destinée à tous ceux qui ne peuvent pas monter dans les centres équestres classiques, elle accueille aussi bien des handicapés moteurs ou mentaux que des personnes présentant des troubles psychiques ou du comportement.

Des cours qui s’adaptent aux élèves
Valérie Renggli, monitrice sport-handicap, définit les objectifs selon les compétences et les envies de ses élèves. « C’est un moment de détente où il doit y avoir du plaisir. On ne va jamais forcer quelqu’un à dépasser ses limites » explique-t-elle. Lorianne Scheller, quant à elle, pose des objectifs thérapeutiques durant ses séances. « Ce qui différencie la thérapie du sport c’est qu’on ne cherche pas la performance sportive mais l’amélioration du bien-être de l’élève » distingue-t-elle. Toutefois, il arrive parfois de belles surprises. « Souvent, par enthousiasme, les gens se prennent au jeu et osent faire plus ou sont capables de faire plus que ce que l’on pensait au départ » se réjouit Valérie Renggli.

Des avantages multiples
La thérapie avec des chevaux présente de nombreux atouts et notamment la possibilité pour les personnes à mobilité réduite d’accéder à tout type de terrains. « On fait de plus grandes promenades que s’ils sont à pieds, ceux qui sont en fauteuil peuvent aller dans les champs, dans la boue, dans les forêts… » énumère Valérie Renggli. Une façon de rendre aux handicapés leur mobilité. L’animal permet aussi une relation plus simple et dénuée de jugement envers l’élève. « C’est fondamental pour être à l’aise dans une relation, mais entre êtres humains on ne peut pas s’empêcher d’avoir un peu de jugement, remarque Lorianne Scheller. L’animal prend une personne handicapée telle qu’elle est sans faire de différence ». Le cheval devient ainsi un tiers avec lequel on peut aborder des difficultés de façon indirecte.

Des résultats encourageants
Les bienfaits de l’équitation adaptée s’observent au quotidien parmi les élèves de nos deux monitrices. « J’ai la chance de suivre depuis plusieurs années une jeune femme qui a un gros manque de confiance en elle et est très angoissée dans ses relations avec les autres » raconte Lorianne Scheller. « Elle arrive à s’imposer face à un animal de 500 kg, à le faire bouger autour d’elle et à se faire comprendre avec son langage corporel en étant adéquate » se réjouit la thérapeute. De son côté, Valérie Renggli pense à une jeune femme qui ne peut marcher sans aide, mais parvient à galoper et conduire son cheval sans souci. « Le contraste entre la première impression et ensuite de la voir galoper, c’est ça notre moteur » s’enthousiasme Valérie Renggli.

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