À Carouge, la rue Saint-Victor a été frappée par la crise sanitaire comme partout ailleurs. Les décisions fédérales en la matière ont contraint de nombreux commerces à fermer. C’est par exemple le cas du «Royaume de la mariée», une échoppe vendant des robes de mariées, de soirées et toutes sortes de vêtements. Tous plus chics les uns que les autres. Mais voilà , avec la période de semi-confinement imposée par les autorités fédérales et cantonales, le commerce bat sérieusement de l’aile, en particulier dans ce domaine. «J’ai l’impression que bien des mariages vont être repoussés. Deux robes ont déjà été annulées», regrette Danielle De Giorgi, patronne du «Royaume de la mariée».
Qu’à cela ne tienne, la gérante ne perd nullement courage et l’esprit d’initiative reprend aussitôt le dessus: elle va fabriquer des masques de protection avec ses machines à coudre. «Ma fille et des copines m’ont conseillé de m’y mettre, ce que j’ai fait. Au total, j’ai déjà vendu 235 masques! Pas mal, non?» se réjouit-elle. Le bouche-à -oreille, les réseaux sociaux aidant, ses masques, chics et colorés ont rapidement commencé à se vendre comme des petits pains. Mais leur fabrication représente un sacré travail. «Je mets environ quarante minutes pour en coudre un et je les vends 9 francs pièce. ça ne me rapporte pas beaucoup d’argent, mais cela me permet d’arrondir les fins de mois», dit-elle.
Les «masques de la mariée» de facture artisanale, sont composés de trois couches et sont disponibles en trois tailles (homme, femme, enfant) et en divers coloris. «Comme on ne sait pas où on va, avec ce virus, je me suis dit qu’il fallait évoluer, je vais me mettre à coudre des coussins avec de la belle fausse fourrure, de la déco, bref, trouver un autre créneau.» explique Mme De Giorgio.