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On fête l’Avent à Perly

Fontaine décorée par les élèves. © Huguette Junod Le vin chaud pour les adultes.. © Huguette Junod La table aux friandises. © Huguette Junod Devant l'arbre illuminé. © Huguette Junod
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Fontaine décorée par les élèves. © Huguette Junod

J’habite Perly depuis 1979, donc depuis 43 ans. J’ai tout de suite apprécié les différents moments conviviaux organisés par la commune : les rencontres avec les élu-es, les Failles, en mars (cf. article SG du 27.3.2019), le Feuillu en mai, avec un couple d’enfants sur le char qui traverse le village, la fête de fin d’année scolaire, le Premier Août, l’exposition des artisans, le four à pain, etc.

Le village fête aussi l’Avent. Pendant des années, on y organisait un calendrier de l’Avent grandeur nature. Les 24 chiffres argentés étaient distribués aux habitant-es dont la fenêtre donne directement sur le Chemin-du-Village-de Perly. Les volets restaient fermés jusqu’au jour J. Alors, comme pour les calendriers en carton, les volets ouverts découvraient un arrangement de Noël : dessins, bougies, figurines de traîneau, de cerfs, des étoiles, des lumières, des paquets, des paysages, tout ce que l’imagination des propriétaires pouvait offrir. Chaque jour était une surprise. Le n° 24 était invariablement confié à la plus belle maison, qui connut les honneurs du magazine Maison et Jardin. Elle dispose d’une large porte-fenêtre, sur le devant, qui, le 24, ouvrait sur une scène digne d’un décor de théâtre. Rien ne manquait à la crèche, et certains éléments débordaient sur l’extérieur.

L’association organisatrice proposa, une fois, que d’autres habitant-es offrent leurs créations, ce fut dans 24 boîtes disposées les unes sur les autres, sous le couvert de la chapelle. Si j’ai compris la démarche, je ne fus guère convaincue par le résultat.

Cette année, on tente une autre formule. Quatre lieux ont été désignés pour offrir un apéro à la population, autour d’un sapin, dès18h30 : jeudi 1er décembre devant la mairie (les bancs qui entourent les arbres ont servi à quelque chose), organisé par l’Appertoux, avec la collaboration de classes de3P et de 4P ; jeudi 8 décembre à la Chapelle, proposé par l’Amicale des sapeurs-pompiers ; jeudi 15 décembre autour du sapin situé au chemin des Catons, par Certoux-Bouge ; jeudi 22 décembre autour du sapin annuel, situé en bas du chemin du Village, par la jeunesse de Perly-Certoux.

Je me suis donc rendue sur la place de la Mairie le premier jour de décembre. On entendait les cris des enfants de loin. Ils et elles étaient venus en nombre, puisqu’on leur avait demandé de décorer la fontaine. Elle est tapissée de banches de sapin sur lesquelles les élèves ont disposé des figurines fabriquées par leurs menottes. Planté dans le bassin, un sapin fait de planchettes en bois, surmonté d’un bonnet rouge à pompon, dont les branches accueillent étoiles, cœurs et pives, enfin un écriteau rouge indique la direction de « l’école du Père Noël ». On se dit qu’enseignant-es et élèves ont bien dû s’amuser.

Ce soir, les enfants jouent, se courent après, viennent chercher des biscuits. Plusieurs réclament du chocolat chaud (il a fallu en refaire une marmite), tandis que les adultes ont droit à du vin chaud. Les parents ont aussi été sollicités : la table, comme dans les contes de fées, est recouverte de tartes, gâteaux, cakes, biscuits de toutes sortes. Grands et petits se régalent, une trentaine d’enfants, une vingtaine d’adultes, sans compter les bébés dans leurs poussettes. Une fillette porte un bonnet, qui scintille autant que le sapin illuminé, une autre des chaussures qui s’allument sur le côté. La magie de Noël est partout.

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Huguette Junod s’intéresse très tôt à l’écriture. À douze ans, elle gagne un concours radiophonique pour adultes ; dès l’âge de treize ans, elle publie des contes puis des articles dans différents journaux. Pendant 33 ans, elle est professeure de français à l’école secondaire genevoise, où elle fait connaître la littérature romande. Parallèlement, elle anime des ateliers d’écriture et organise des manifestations culturelles. En 1987, elle fonde les Editions des Sables. Elle a touché à tous les domaines : le journalisme, la chanson, le théâtre, la publicité, la poésie, le récit, la fiction, l’essai, et publié une vingtaine d’ouvrages. Huguette Junod a obtenu le Prix des Écrivains genevois en 1986 pour le récit Ceci n’est pas un livre et en 2008 pour le poème Le Choix de Médée. Depuis janvier 2013, elle écrit chaque semaine une chronique féministe dans « Gauchebdo ».

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