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«Superpapa», la série YouTube superdéjantée

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Un nouvel OVNI fait ses premiers pas sur le Web: Thomas Queille et sa série «Superpapa» sont à découvrir chaque mercredi sur YouTube. Explications

Il y a un peu plus d’un an, Thomas Queille, un papa de 33 ans, et sa femme accueillaient un deuxième enfant dans le cocon familial. Giulian de son prénom. Un dur à cuire qui, pendant quatre mois au moins, n’a pas ménagé les nuits de ses parents: pleurs à répétition, changements de couches inattendus, biberon de rigueur à 3 heures du matin. Un bébé adorable, mais épuisant. Une situation somme toute normale que de nombreux parents, pour ne pas dire la plupart, supportent avec amour et philosophie. Pas Thomas Queille.

Monteur de métier dans le monde de l’audiovisuel, ce Jusserand a décidé de rire de la situation. Il s’est ainsi lancé dans un projet pharaonique: la création d’une chaîne YouTube intitulée «Superpapa». Il y met en ligne une série de onze épisodes décrivant de façon tout à fait concrète et délirante la vie de tous les jours d’un papa qu’on qualifiera de très investi dans son rôle. Avec en superstar de la série, Giulian, son fils.

Sur les onze épisodes, deux sont déjà visibles sur YouTube. Ils s’y taillent d’ores et déjà un certain succès. Le premier, intitulé «Je suis ton père», a été vu plus de 2700 fois. On y découvre, après un travelling avant sur le village de Jussy, Thomas Queille au réveil («Il est 5 h 45, j’ai dormi trois heures»), arborant un T-shirt «Super Dad». Il explique ensuite, le teint blafard et avec une barbe de trois jours, en quoi consiste sa journée. Le tout dans un montage serré, rapide et très dynamique. Le deuxième épisode, «Nourrir bébé», avec plus de 1600 vues au compteur, n’est pas moins délirant. Le troisième épisode, «Changer bébé», sera mis en ligne aujourd’hui à 14 h 30. On y retrouvera Thomas Queille dans le rôle du papa, dans des situations toutes plus épiques les unes que les autres.

À l’origine de la série
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette minisérie. Thomas Queille s’explique: «Quatre mois après la naissance de Giulian, ma femme et moi n’avions pas pu dormir une seule nuit paisiblement. Comme elle est indépendante et a repris le travail après un mois, nous avons convenu que je serai un papa à 50%. Mon fils étant un enfant compliqué, je me suis dit que j’allais filmer mes galères de papa pour faire rire le monde. De plus, dans mon métier, je trouve qu’il y a une certaine frilosité pour la comédie, c’est difficile de soumettre un projet de comédie. Pourtant, dans ce monde, on a un véritable besoin de rire.» Dernier élément, la figure des papas contemporains, qui ressemblent peu à leurs propres pères voire grands-pères: «A nous, les papas d’aujourd’hui, on demande de faire des trucs qu’on n’a jamais fait de notre vie: bercer, changer le bébé, le laver, préparer son biberon… Tout cela n’est pas inné, ce n’est pas dans la bête! Et quand on veut être investi, on ne nous reconnaît pas dans ce travail: j’ai eu trois jours de congé à la naissance de Giulian, ce n’est rien du tout! Les temps changent, et c’est très bien ainsi, mais si j’étais né il y a cinquante ans, j’aurais été peinard à regarder ma femme courir dans tous les sens. Je voulais parler aussi de ça.»

De l’écriture au montage
Après visionnage des deux premiers épisodes, on sent que le jeune papa est très à son affaire – normal, c’est son métier. Mais cela prend du temps. Il faut, pour un épisode, compter environ deux jours de tournage et deux à trois jours de postproduction, «Pour l’écriture, cela va plus vite, dit Thomas Queille. Mais au final, il faut compter une semaine pour chaque production, qui dure moins de cinq minutes. Un travail que je fais essentiellement de nuit, puisque la journée je suis au boulot. Chaque vidéo se trouve à mi-chemin entre la réalité et la fiction. J’ai réalisé cette série pour faire rire les gens, mais il y a du sérieux là derrière.»

Une affaire de famille
Mais Thomas n’est pas tout seul derrière «Superpapa»: son frère Kevin fait également partie de l’affaire. «C’est l’homme de l’ombre, il s’est occupé de l’habillage du générique, de la musique, et c’est lui qui gère Instagram et Facebook. Sans lui, pas de série», dit le «superpapa». Sa femme l’aide aussi énormément («un puissant soutien moral»), de même que sa cousine, Charlotte Chabbey, comédienne, qui joue le rôle (hilarant) de la pédiatre. Ses parents ne sont pas en reste, eux qui n’ont pas hésité à se déguiser en chevaliers en armure pour un des épisodes de la série. Sans oublier Richard Darbois, un acteur spécialisé dans le doublage: il est la voix d’Indiana Jones dans «Superpapa» et, de fait, c’est bien lui qui double Harrison Ford au cinéma. En cinéphile averti, Thomas Queille n’a pas manqué de glisser quelques clins d’œil cinématographiques dans ses courts-métrages: «Indiana Jones», «Star Wars», «American Beauty» ou encore «Braveheart» sont des films qui m’ont fait rêver quand j’étais gosse, je n’ai pas pu m’empêcher d’y faire référence dans «Superpapa». Je baigne dans le cinéma depuis tout petit: j’ai tourné mon premier film à 9 ans avec une caméra super-8. Mon projet est hyperpersonnel, car il relie tout ce que je suis: le cinéma et la famille. Je n’ai rien d’autre, c’est ce qui me fait tenir debout. Je me marre beaucoup à faire ça, cela crée un truc qui est à nous deux, mon fils et moi, mais je suis très attentif à rester respectueux de lui.»

«Superpapa» la minisérie: chaque nouvel épisode est à voir le mercredi à 14 h 30 sur YouTube, jusqu’au 31 octobre ( www.youtube.com/c/Superpapalaminiserie)

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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