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Novembre 2020 © Anne Pastori
Si vous prenez régulièrement la route de Saint-Julien, vous les avez probablement remarquées l’été dernier. De grandes fresques étaient apparues sur les façades des barres d’immeubles Familia à la hauteur du Bachet de Pesay. Ces oeuvres étaient comme une salve d’honneur pour ces bâtiments voués à la démolition. Le projet mis sur pied par Michael Vauthey avait consisté à réunir le temps d’un weekend une soixantaine de graffeurs bénévoles et à leur mettre à disposition les près de 2000 mètres carrés de « pages blanches » que représentaient les façades. Un rêve pour les artistes de l’aérosol … et pour leurs admirateurs. La fête a été belle et durant les mois qui ont suivi, les barres d’immeubles sont devenues un but de promenade, une sorte d’exposition en plein air où petits et grands pouvaient encore s’approprier les lieux tout en prenant plaisir à admirer les Å“uvres de ces artistes locaux.
Avec l’arrivée de l’automne, les bulldozers et autres tracts ont fait leur apparition et déjà plusieurs bâtiments ont disparu transformant le quartier aux immeubles collés-serrés en grandes perspectives hausmanniennes. Disparue La grande madone, de même que Le chien à lunettes et Les palmiers, mais Albator et La geisha montent encore temporairement la garde. Petit retour en image sur ce quartier, les fresques qui l’ont paré dès le mois d’août et sur les transformations en cours.