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maryelle budry

Peur du noir

Partout dans Carouge, la grande affiche du visage épouvanté d’une femme nous ramène à nos peurs enfantines. Qu’ont-elles donc comme sombres motivations les charmantes dames du service culturel de Carouge pour vouloir ainsi nous effrayer ?  me demandais-je la semaine passée… Et bien, le responsable du choix de la « Frousse aux trousses » comme thème du Printemps carougeois (inscriptions et achats de billets en ligne www.printemps-carougeois.ch ou à Carouge à votre service, 24 rue Jacques-Dalphin), est un homme : Philippe Luscher, le brillant et sympathique conservateur du Musée, qui ne me paraît pas sadique du tout. Il assume sa responsabilité : «  J’ai proposé à mes collègues de mettre en relation les activités du Printemps avec la prochaine exposition au Musée et mon idée a été acceptée. ...

La PEUR gagne Carouge

Alors que les bourgeons des marronniers éclatent (que j’aimerais entendre le son de cette explosion !) et annoncent le déploiement du printemps, je voudrais me sentir joyeuse et insouciante. Mais soudain je reçois un message déconcertant de ma bibliothécaire, douce animatrice d’activités pour petits enfants à la découverte de la lecture : « Quel cri lâcherez-vous lorsque, acculé, vous aurez à exprimer votre ultime sursaut ? Les bibliothèques de Carouge promettent de vous pousser dans vos derniers retranchements… Mises en scène terrifiantes, sueurs froides, dialogues macabres et odes funèbres, buffet dégoulinant et boissons sanglantes attendent les plus téméraires d’entre vous ! » Et elle conclut benoitement son message :« Bien entendu, je reste à disposition pour tout complément d’in...

Même pas peur du printemps !

Neige et manteaux d’hiver sont de retour en ce début mars, mais en février le mimosa a magnifiquement  fleuri devant le Centre sportif des Pervenches. Qu’importe les giboulées quand on peut se réchauffer le coeur et l’esprit dans les sept galeries d’art contemporain d’Art7 Carouge, toutes encore ouvertes jusqu’au 19 mars, et dans la Salle des fêtes à l’annuelle exposition (la 80ème !)  de La Palette carougeoise, jusqu’au 13 mars. En entrant le soir du vernissage, je suis allée saluer mes artistes favoris qui reprennent le plus souvent la même place d’exposition d’année en année et j’ai été frappée par le charme d’une Carouge féérique de Marion Jiranek, alliant aquarelle légère et encre précise. Quelques instants plus tard, je l’ai entendue nominer pour le Prix de peinture de la Ville de Ca...

Emotions, couleurs et senteurs

Dès que le rédacteur responsable de SignéGenève a proposé le thème « Santé et Beauté » pour ce supplément, j’ai pensé à elle : Gabrielle Masmejan, élégante silhouette aux longs cheveux, qui contribue au charme de Carouge. Puis je l’ai approchée et suis devenue sa cliente à « Capdétente », son cabinet de thérapies naturelles, empli des senteurs d’essences. Pour me parler de son métier, elle me donne rendez-vous dans un ancien institut de beauté devenu café-bar-épicerie, Almacato. Et elle arrive avec des billets plein les mains ! Non, pas des billets émis par la  Banque nationale, mais des Lémans, la monnaie locale et complémentaire du bassin transfrontalier, émise en septembre, à l’occasion de l’Alternatiba  (www.tdg.ch/ geneve/grand-geneve/Le-Grand-Geneve-disposera-de-sa-propre-monnaie/sto...

Vivre une grande aventure grâce au théâtre

Un texte du grand dramaturge grec Euripide, qui vécut six siècles avant notre ère, nous aidera-t-il à mieux comprendre notre période de transition, que nous pouvons déjà appeler « post migratoire » ? Certainement, car l’histoire de l’humanité a toujours été conjuguée à des phénomènes migratoires, tantôt imposés, tantôt subis.  Delphine de Stoutz, dramaturge associée du Théâtre de Carouge, cherche des acteurs et des actrices, des jeunes et des aîné-e-s,  pour monter un grand spectacle qui se prépare déjà  depuis près d’une année dans des ateliers d’écriture : « Les Enfants d’Héraclès », d’après Euripide. Déjà deux groupes de travail ont préparé des textes qui actualisent Euripide. Un groupe de jeunes, élèves d’écoles de théâtre ou de classes d’accueil, l’autre de personnes âgées ancrées à G...

Ah, les manifs à Carouge!

Le  15  décembre, le mouvement de la fonction publique avait donné rendez-vous au personnel de l’Etat  à l’Event Center de la Praille (seule grande salle disponible ce jour-là) pour décider de la suite de la grève et annonçait un cortège partant du Centre de la Praille pour rejoindre le grand rassemblement à la Place Neuve, avec passage à 16 h à la Place de l’Octroi. Nous étions quelques uns à l’attendre sur cette place. J’avais envie de revoir la Place de l’Octroi en effervescence militante, comme elle l’était le 14 juin 1991 ! Vous rappelez-vous du 14 juin 1991 ? C’était la journée de la grève des femmes, dans toute la Suisse. « Elles étaient 500.000 » titrait « La Suisse » du 15 juin. Si  ces femmes n’avaient pas toutes vraiment fait grève, elles s’étaient habillées en rose fuchsia sur ...

Au coeur de la littérature, la Compagnie des Mots

Les bras et le coeur grands ouverts aux auteur-e-s de la région, par amour des mots et de la littérature, Denise Martin a fondé la Compagnie des Mots en 2005.  Durant plusieurs années, elle a animé rencontres littéraires et  ateliers d’écriture « Au Bonheur des mots »,  une jolie arcade au 33 de la rue Vautier. Ces dimanches après-midi de lectures et de partages restent dans les souvenirs forts de Carouge. Même si le local plein de charme a été fermé et si la Compagnie s’est déplacée pour un temps au Restaurant La Mère Royaume, dans la salle historique  de la Société littéraire de Genève, même si les présidents et les comités ont changé plusieurs fois, Denise Martin a maintenu le cap. Les cafés littéraires « placés sous le signe de la convivialité et de l’échange » se sont maintenus et son...

Rêves en costumes

La fameuse « Caverne d’Ali Baba » (www.signegeneve.ch/geneve/centre/la-caverne-dali-baba-a-la-rue-de-carouge.html) passée de la Croix-Rouge à Trajets, de la rue de Carouge aux Acacias n’est plus une caverne difficilement accessible au sous-sol d’une boutique de seconde main, mais un vaste magasin lumineux avec plusieurs vitrines, miroirs, cabines d’essayage,décorations et plusieurs employé-e-s aux petits soins pour vous aider à trouver la tenue de vos rêves… La caverne a été plus que sauvée : embellie, agrandie, valorisée ! Cet après-midi tranquille, Lucila, après plusieurs essayages, a jeté son dévolu sur une longue robe noire et dorée pour une prochaine soirée d’entreprise. Son mari l’admire et les employé-e-s rivalisent à qui trouvera la meilleure ceinture, le meilleur collier pou...

50 ans de coiffure à Carouge !

Bernhard Wiedmer, coiffeur, fils, petit-fils de coiffeurs, tant du côté paternel que maternel,  et père d’une coiffeuse, exerce son métier depuis 50 ans dans les Tours de Carouge ! Ses parents, qui avaient un salon à la rue Ancienne, ont été parmi les tout premiers locataires d’une des Tours et sur le conseil du maire d’alors, Edouard Terrier, ont déménagé leur salon de la rue Ancienne au 20 avenue Vibert. Bernhard a succédé à son père en ouvrant son grand salon Berwil 12 avenue Vibert juste devant les Fontaines « aux alentours » de 1975. Sa fille Marlène, 4ème génération, le reprendra quand il partira en retraite, Pour se faire coiffer par Bernhard, il faut prendre rendez-vous bien en avance, ce qui ne m’arrange pas toujours, mais comme ses multiples clientes et clients, j’en suis très sa...

Visages de la terre

Juste de l’autre côté de l’Arve,  au Centre de la Roseraie, 2 rue de la Maladière,  et à l’Arcade Shiatsu, 4 rue des Peupliers, d’étranges personnages tendent leurs bras de bois et leurs visages de terre vers Carouge. Ces silhouettes insolites expriment des trajectoires de migrant-e-s. Confectionnées  dans des ateliers collectifs d’expression artistique dirigés par la céramiste Charlotte Nordin  et  par Claudia Léo, elles ont déjà été exposées  au Musée de l’Ariana  en fin d’année 2014  sous le titre « Maisonnée :  visages de la terre ». D’octobre 2014 au 8 janvier 2016, l’exposition  s’est déplacée « hors murs ».A l’image des créateurs et créatrices dont les origines, les langues et les situations sont variées, la composition de ces sculptures est hétéroclite : tête et mains en céramique ...

A l’est, toute !

La rue de Veyrier qui mène à l’est de Carouge est particulièrement bien fleurie, la végétation est carrément tropicale sous les fenêtres du No 15: des bananiers, des plants de manioc et de canne à sucre  résistent au climat carougeois en compagnie de nombreuses fleurs insolites. La rue prend racine dans le Vieux-Carouge, avec des maisons anciennes au charme campagnard, entourées de jardins secrets et se modernise à mesure qu’elle s‘enfonce vers l’est.  Il y a de jolis bistrots : « Le Labo »,  « le Karacol » (à côté du magasin de vélos « Selle que j’aime » !) et « L’Accolade », suivie de tout près par « Boloto » (pour hommes seulement, semble-t-il).  J’aimerais tant m’y arrêter, mais quand je vais à l’est, direction de la piscine et de la guinguette,  j’ai souvent rendez-vous au « Café du S...

A la rue Caroline, l’épicerie qui remonte le moral

Retour de vacances pour les écoles, les politiques et les épiceries. Si j’ai adoré le calme des vacances, je me réjouis aussi du retour de tous les enfants dans les rues de Carouge, des conseillers et conseillères de la commune et de la réouverture de l’épicerie de la rue Caroline ! En tant que doyenne d’âge du Conseil municipal, la socialiste Solange Decnaeck avait ouvert la nouvelle législature (juin 2015-juin 2020) par un discours dynamique qu’elle-même qualifiait de « mosaïque ». Elle avait évoqué les problèmes de son quartier avec  « des personnes en désespérance et des jeunes en errance : des familles fâchées qui ne trouvent pas de place de crèches pour leurs enfants,…  des sans papiers qui se font exploiter, des familles entassées dans des studios faute de logements disponible...

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