maryelle budry
Un 1er août carougeois avec Maia Muller, 18 ans
Stéphanie Lammar, notre jeune et belle maire, avait décidé d’orienter son discours du 1er août  sur « l’importance des valeurs d’ouverture, de tolérance et d’égalité qui font avancer la démocratie ». Elle a rappelé le « long et fastidieux parcours, semé d’embûches et d’incompréhension » pour obtenir le droit de vote des femmes et leur égalité reconnue dans la Constitution (1981), rendu hommage aux pionnières et pionniers de ces droits fondamentaux, et relevé que le Conseil municipal ne compte que 11 femmes sur les 33 élu-e-s. Elle se revendique d’une « Suisse ouverte, sincère, généreuse et solidaire, qui joue la carte de l’accueil et du vivre-ensemble ». Et l’on sait que pour Stéphanie Lammar, ce ne sont pas seulement des paroles de fête nationale! Dans ce contexte, il lui a « par...
Carouge en zig-zag
J’ai beau vivre à Carouge depuis près de 20 ans et m’être beaucoup intéressée son histoire, je ne me lasse pas d’en faire le tour, entraînée par Ariel Haemmerlé, lors d’une des visites guidées organisées par la Ville en collaboration avec Illico Travel (http://www.signegeneve.ch/geneve/centre/a-la-decouverte-de-carouge-avec-un-guide-pas-comme-les-autres.html. Chaque été, de juin à fin octobre, tous les samedis à 11 h, départ dans le hall de la Mairie, 14 Place du Marché. Cet été on propose trois visites sur 6 thèmes : Carouge en zig-zag, les jardins secrets, les galeries d’art, les artistes et les artisans, les 5 sens et Carouge vu de haut (les clochers des églises et le dernier étage des Tours). La prochaine visite du samedi 1er août nous permettra de découvrir des jardins d...
Souvenirs d’un refuge de requérants d’asile
Une longue et élégante silhouette sous les marronniers du boulevard des Promenades qui se rend régulièrement au marché. Une terrasse de rosiers et d’hortensias qui domine les toits du Vieux-Carouge. Un sourire accueillant, un esprit ouvert, une longue expérience de la solidarité. Henriette Loutan Barde a, notamment,  tenu un refuge de requérant-e-s d’asile kurdes au temple protestant de la Servette alors qu’elle était secrétaire de la paroisse. Ses souvenirs, et ceux du pasteur Jean-Louis Baumgartner qu’elle consulte par téléphone, sont flous… Quelle année était-ce exactement ? 1986 ? 1987 ? 1988 ? Pourquoi ces Kurdes, une quarantaine d’hommes célibataires et quelques familles avec bébés, avaient-ils besoin d’un refuge ? Et comment cela s’est-il terminé ? – « Brusquement, ils ...
Protestation contre les bunkers, tambours battants
Les tambours ont battu tout le week-end à Carouge pour la 20ème fête romande des tambours, des fifres et des clairons… Ce roulement de tambours permanent en a réjoui certains et fâché d’autres, comme d’habitude ! La fête ou le repos ? Que faut-il privilégier ? Et entre l’accueil minimal et le refus de loger les requérants d’asile dans des conditions plus que sommaires, quelle attitude avoir ? Ce 12 juin, le Conseil administatif et la direction de l’Hospice générale conviaient la population carougeoise à une séance d’information sur l’arrivée dans l’abri de protection civile rue de la Gabelle d’une quarantaine de requérants. Le discours avait été bien préparé pour répondre aux craintes de la population. Mais au lieu des remarques empreintes de frayeurs xénophobes attendues, les autor...
La Guinguette au bord de l’Arve est ouverte !
Le 1er février 2012, au son de l’accordéon, une joyeuse petite troupe munie d’un énorme paquet-cadeau sortit de l’Ice-Bar tenu par Marianne Barras et se rendit à la Mairie. Durant cet hiver enneigé et très froid, Marianne avait enchanté les Carougeois-es par son animation festive et musicale  dans la buvette de la Patinoire (voir http://www.signegeneve.ch/geneve/centre/montmartre-sur-glace-a-carouge.html). On pensait déjà à l’été et au plaisir qu’il y aurait à continuer à danser non plus à la chaleur du feu de bois, mais à celle du soleil au bord de l’Arve… Le paquet-cadeau, orné de l’inscription « Ce qui manque à Carouge, c’est une guinguette, pour danser, tout simplement » et contenant 1600 signatures, fut remis en grande pompe au Conseil administratif, tout réjoui d’une demande ...
Rien n’est plus éphémère à Carouge que le printemps ! Autant le culturel que le naturel…
Entre le premier avril et le premier mai, tous les bourgeons ont éclos, toutes les fleurs des arbres se sont épanouies et se sont déjà fanées, certaines ne vivant que deux jours, telles celles des arbrisseaux de la rue de la Débridée. La grande exposition de photos de centaines de portraits de Carougeois-es a été également vite balayée. Le 25 avril sous le soleil matinal, les ouvriers de la ville collaient nos binettes, que nous ne pouvions pas voir, protégées qu’elles étaient par des barrières. Et je m’impatientais : y étais-je vraiment, moi, moi, moi, qui avais bravé le froid en février pour une séance de Photomaton (mettre en ligne mon article du 29 janvier) ? Ce n’est que le soir de ce vendredi que nous avons enfin pu nous repérer et marcher sur nos visages agrandis et déformés. Le le...
Le premier avril : pschitt ! le printemps a jailli !
Je voulais vous annoncer l’éclosion du premier bourgeon de marronnier du Boulevard des Promenades, comme la sautière du Canton qui enregistre officiellement le premier bourgeon de la Treille… Je le guettais chaque jour. Mais les 30 et 31 mars, il pleuvait, il faisait froid, j’ai rentré ma tête dans mon col sous le parapluie, sans rien regarder et le 1er avril, pschitt ! les feuilles déjà écloses se déployaient au vent. Le temps n’était pas propice aux photos, j’accourais appareil au poing au moindre rayon de soleil. Souvent je rentrais bredouille, les nuages avaient gagné la partie en quelques secondes. Les fleurs naturelles, ou savamment arrangées par les jardiniers de la Ville, elles, indifférentes au temps, s’épanouissent à qui mieux mieux dans les jardinets, les plans verts ou ...
Venez et emportez, c’est gratuit !
Lancé en 2010 à Buenos Aires, durant la grave crise économique qui a secoué l’Argentine,  la « gratiferia » (ou « marché gratuit » en français) s’est répandue rapidement dans le monde, pour juguler tout à la fois la pauvreté, le gaspillage et le consumérisme. En décembre, en pleine folie de consommation de Noël, un parti de gauche avait organisé à Carouge une première gratiferia, qui par la seule publicité de bouche à oreille avait remporté un grand succès. Quantité de gens étaient venus donner des habits, des livres, des bijoux, des jouets, de la vaisselle, des articles de sport. Les visiteurs et visiteuses de cet étrange marché s’étonnaient : « Cela coûte combien ? Non c’est vrai, c’est gratuit ? J’ose prendre ce livre ? – Oui, repartez avec ce qui vous plaît ». Samedi 28 mars, ce...
BAM ! une expo ébouriffante dans un lieu de création
Avec deux enfants de 6 ans, je suis allée visiter « l’exposition ébouriffante et sonore » organisée par l’Institut Jaques-Dalcroze qui fête ses 100 ans. Cette exposition très interactive se trouve dans une maisonnette assez mystérieuse 10 rue Jacques-Dalphin à Carouge. Cette maison de trois étages avec jardin est vouée à l’art, spécialement à la danse.  Flux Laboratory est un espace expérimental de rencontres, de performances et d’expositions, parfois ouvertes au grand public, parfois fermées sur des ateliers de travail ou des colloques entre le monde de l’art et le monde des affaires. Avant de revenir en tant que reporter sur ce lieu, je vous invite à découvrir la richesse des projets et des réalisations du Flux Laboratory sur son site : www.fluxlaboratory.com/fr Un lieu qui combine Flu...
La transformation du parc de la Cure
Un chantier fait face au parc Cottier, attenant à la place de Sardaigne. Il était une fois un jardin très ancien, humide et planté uniquement d’arbres moussus, entouré de murs de pierres et de lierre, un vrai jardin de curé; le parc de la Cure, faisant face au parc Cottier, de chaque côté de la place de Sardaigne, voulue par le roi Victor-Amédée de Savoie… Mais ce jardin appartient à l’Eglise catholique qui a besoin d’argent et a eu un jour l’idée de faire construire un immeuble par le grand architecte Botta. Le Boulet, l’association de sauvegarde du Vieux-Carouge, était partie en guerre contre ce projet, en lançant une initiative communale «Sauvons nos parcs!» Elle avait convaincu 70% des Carougeois le 24 septembre 2000. Je venais d’arriver à Carouge à l’époque et je trouvais le climat po...
Au Photomaton de la commune
Des panneaux dans Carouge et l’article en ligne (http://www.signegeneve.ch/geneve/centre/68837.html) et dans les pages Signé Genève dans la Tribune papier du mercreid de Fabien Kuhn m’y invitaient : je suis donc allée me faire tirer le portrait au Photomaton de la commune, le nouveau projet participatif qui prépare le Printemps carougeois d’avril . La cabine de photo ne se trouvait pas dans le hall de la Mairie comme annoncé, mais dans un lieu plus bien animé, surtout un mercredi après-midi : la Patinoire ! Esquivant les coups de crosse et de patins, j’ai retrouvé Lizzy et Karine, jeunes filles motivées pour leur stage professionnel à la commune, qui nous installent devant l’appareil. J’avais mis mon beau chapeau rouge, création de Zabo, la célèbre modiste de la rue Saint-Joseph, et mon ...
Carouge, les Waldstätten et le Grand-Duché de Luxembourg
Le Grand-Duché de Luxembourg, pays natal de François Lammar, le père de notre maire, tient une grande place dans le coeur de Stéphanie Lammar. En marque d’affection, elle a décidé d’honorer officiellement ce pays et d’inviter l’ambassadeur du Luxembourg à célébrer le 1er août à Carouge. Au-delà des similitudes financières et bancaires, la Suisse et le Luxembourg, deux petits pays au départ plutôt ruraux et agricoles, ont très bien su se développer industriellement, puis économiquement en particulier dans le secteur tertiaire. Tous deux disposent d’une importante main d’oeuvre étrangère (45 % au Luxembourg !) qui contribue fortement à leur bien-être. Stéphanie Lammar nous a aussi appris qu’historiquement, le Luxembourg est étroitement lié à la naissance de la Confédération ! Les trois Wa...
