Lorsque j’ai rencontré pour la première fois Maryelle Budry, son humanité et son franc-parler liés à une grande ouverture d’esprit m’ont immédiatement conquise. J’étais loin de me douter que la belle chevelure blanche et la douce voix de ma collègue de Signé Genève cachait une ardente féministe et une ancienne des Kommunes, ces communautés nées de mai 68. Portrait d’une soixante-huitarde engagée. Ainsi qu’elle me le raconte, sa famille franco–genevoise arrive à Genève dans le quartier populaire de Châtelaine en 1947. Elle a alors cinq ans. Son père ayant des problèmes de santé, c’est sa mère qui fait vivre la famille. Après l’Ecole supérieure de jeunes filles au Collège Voltaire, la jeune Maryelle entreprend des études de psychologie à l’université de Genève. Elle se rêve journaliste à une...