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Après 38 ans dans l’enseignement, pas facile de prendre sa retraite

Après 38 ans dans l’enseignement, pas facile de prendre sa retraite

Marie-Thérèse Schiess, bientôt 61 ans, pourrait être une enseignante qui part à la retraite comme bien d’autres. Sauf que cette ancienne maîtresse d’école est quasiment une célébrité dans les Trois-Chêne. Elle ne peut parcourir dix mètres dans son quartier sans qu’un écolier, un ancien élève ou un parent ne la salue. Car, c’est au sein du même établissement, à l’école De Haller à Chêne-Bourg, qu’elle a passé les 38 années qui ont constitué sa carrière professionnelle. Un parcours auquel elle porte aujourd’hui un regard plein d’émotions.

« Un concours de circonstances »

Il y a un an, Marie-Thérèse Schiess ne savait pas encore qu’elle prendrait sa retraite cet été. «J’ai été opérée au début cette année et je suis restée trois mois en arrêt de travail. Cela m’a permis de prendre conscience que j’étais bien à la maison et qu’il fallait que je m’arrête. Mais, dans ma tête, j’avais prévu de travailler jusqu’au bout. Cela a été un concours de circonstances.»

Même si cette décision a été mûrement réfléchie, on imagine que quitter sa profession après tant d’années reste une expérience difficile. «Je suis une personne assez nostalgique et je craignais vraiment le moment de quitter mon travail. Mais ça a été des promotions tellement bizarres, parce qu’il a plu et le cortège a été annulé. La première année où le cortège n’a pas lieu, c’est l’année où je pars, c’est fou. Alors, pour le moment ça ne me fait rien d’être à la retraite, j’ai l’impression d’être en vacances.» Elle concède toutefois qu’elle risque de prendre conscience de la situation à la prochaine rentrée: «J’essaierai de ne pas traîner à côté d’une école avec les sonneries et les bruits d’enfants.»

Une ambiance extraordinaire

Marie-Thérèse Schiess a les yeux qui brillent lorsqu’elle parle de son travail. Car plus que sa profession, être enseignante était un rêve d’enfant. «J’ai eu une chance extraordinaire, j’ai toujours eu les classes que je voulais. Je souhaite à tout le monde d’avoir autant de bonheur que moi dans sa profession», glisse la nouvelle retraitée. Elle assimile également cette chance à cette école, dans laquelle elle a exercé pendant 38 ans, et qu’elle adore. Elle n’aurait quitté De-Haller pour rien au monde: «Il n’y a jamais eu de couac, malgré tous les changements de collègues. C’est extraordinaire. L’ambiance est restée égale à elle-même tout au long des années».

Et maintenant à la retraite, que va faire l’ancienne maîtresse? «Rien! Enfin, je vais faire plein de choses, mais il n’y a rien de programmé. Des contraintes on en a assez dans notre profession: je n’en veux plus, je veux la liberté absolue», s’amuse-t-elle. Elle commencera sans doute par profiter de voyager en dehors des vacances scolaires; le rêve de tout enseignant. Tout en sachant pertinemment qu’elle ne tournera pas totalement le dos à son ancienne école en continuant à accompagner des classes lors de sorties: «Mais il faudra que je prenne de la distance, car je ne serai plus la maîtresse d’école.»

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7 commentaires

  1. Que votre retraite vous apporte petits et grands bonheurs, à l’image de vos nombreuses années d’enseignement et de fidélité à De Haller. Meilleurs voeux.

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  2. Bonne retraite 🙂

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