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Chêne-Bourg boude les aménagements du CEVA

Chêne-Bourg boude les aménagements du CEVA

Grâce au CEVA, un ambitieux projet d’aménagement se dessine autour de la gare de Chêne-Bourg, avec une place piétonne, de nouveaux logements et de nouveaux commerces. Les habitants et les autorités de Chêne-Bourg devraient se réjouir de cette aubaine, de cette opportunité de faire enfin vivre dignement ce quartier à l’attrait limité. Pourtant, le Conseil Municipal et le Conseil Administratif de la Commune ont récemment donné d’une même voix un préavis négatif unanime au Plan Localisé de Quartier. Incompréhensible! La place de la Gare à Chêne-Bourg? Un parking, et une zone dangereuse à la fois pour les automobilistes et les piétons. La rue François-Perreard? Une friche industrielle. La rue Dr-Georges-Audéoud? Une rue-parking pour les clients de la quincaillerie Baud ou ceux de la Migros. Rien d’exceptionnel à préserver, a priori.

Principal grief? La barre d’immeubles de 140 mètres de long, prévue à la rue François-Perreard, et qui va, selon une conseillère municipale s’exprimant dans la Tribune de Genève, « séparer notre commune en deux, créer une barrière infranchissable entre le nord et le sud ». Comme si ces deux zones avaient jamais communiqué, séparées qu’elles sont par les rails du train et une barrière végétale non entretenue, avec comme seul lien l’ancien passage à niveau de l’avenue de Bel-Air. Il semble au contraire que, loin de couper la commune en deux, le projet va enfin réunir ces deux zones, via la voie verte et les nouvelles les habitations prévues au nord de celle-ci.

Autre argument de la commune: sa densité de population, et la péjoration de la qualité de vie des habitants en cas de constructions supplémentaires. La densité de Chêne-Bourg est toute relative et à replacer dans son contexte, sachant que c’est une commune-ville coincée entre Thônex et Chêne-Bougeries, sans zones agricoles ou grand parc pour pondérer les chiffres. En quoi la transformation de zones en friche, de plus extrêmement bien situées pour de futurs habitants, aurait-elle un impact négatif? Elle apportera au contraire de la vie, du dynamisme, et de nouveaux consommateurs pour les commerçants et restaurateurs. 

Nommé « Palimpseste » (un parchemin dont on a fait disparaître le texte pour y écrire de nouveau), le projet donne le ton juste. Pour effectivement créer « des espaces qui seront un lieu de vie, d’échanges ou de flânerie », une seule solution pour ce quartier, effacer et réécrire!

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Photo du profil de Catherine Armand
Organisatrice d'événements participatifs à Genève (CinéTransat, Jouez je suis à vous), blogueuse sur la plateforme de la Tribune de Genève, chroniqueuse culturelle à GHI, conseillère municipale à Chêne-Bougeries 2015-2020.

13 commentaires

  1. Photo du profil de

    Aaaah enfin un projet un peu ambitieux!
    Comment fait-on pour réserver un appartement dans ces immeubles ? (Car apparemment à Genève il faut réserver 10 ans à l’avance quand on veut acheter)

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  2. Tout cela est bien beau, mais c’est sans parler des petites villas qui vont être rasées pour la mégalomanie des technocrates à l’abri des nuisances. J’habite ce quartier depuis 1977, je reconnais que cela ne fait pas très longtemps juste 35 ans, je m’y sens très bien, il a le charme encore d’une commune à taille humaine.
    Pourquoi vouloir toujours faire plus grand que le voisin?

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    • Photo du profil de Catherine Armand

      Un des grands objectifs du CEVA est la densification des environs de ses gares: commerces et logements en tête. Et qui peut nier que ce n’est pas une nécessité pour Genève?

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      • Photo du profil de Catherine Armand

        Pardon, je voulais dire, qui peut prétendre que ce n’est pas une nécessité?

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    • Photo du profil de Philippe Calame

      Sans prendre part aux discussions sur le bien fondé ou non de ce projet, je voudrais juste préciser que
      – cette barre et cette tour se trouveraient sur la parcelle actuelle de l’Etat et qu’aucune villa privée n’y sera détruite (à l’exception d’une seule appartenant à l’Etat détruite pour le CEVA).
      Рcette barre serait construite sur les actuels d̩p̫ts communaux au sud des voies
      – la tour sur l’emplacement actuel de la voie le long du chemin de la Gravière.

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      • Juste pour information, l’avenue de la Martignaire à Chêne Bourg est visée de plein fouet pour être rasée, j’en sais juste quelque chose, puisque la villa que ma fille habite doit être détruite. Et ce ne sera pas la seule.
        D’autre part, pourquoi vouloir faire de la commune la plus petite du canton, la plus surpeuplée avec des immeubles et des tours sans âme?
        Pour ce qui est des commerces qui attirent les clients, la commune profite de la taxe professionnelle qui est basée sur le CA, vouloir chasser ces commerces risque bien de nous coûter cher en centimes additionnels.
        Il existe une ville à coté de Chêne Bourg, qui fait partie des trois chênes, THONEX, ville parce qu’elle à plus de 10’000 habitants, ce n’est plus une commune à proprement parlé, en plus elle s’étend sur une superficie de taille à construire des tours et des immeubles. Mais ne concentrez pas tout sur la plus petite surface du canton.

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  3. Certes bien rédigé comme article.
    Une question cependant : êtes-vous résidente de la commune, vous-même ?

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    • Photo du profil de Catherine Armand

      Je réside à Chêne-Bougeries depuis 20 ans, à quelques minutes à pied de la gare de Chêne-Bourg, et c’est donc un quartier que je connais bien.

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      • Formidable, alors nous sommes presque voisin, car j’habite aussi dans cette zone.

        Cependant, bien que le CEVA soit une très bonne chose (développement etc.) il ne faut pas oublier que cela sera réalisé par le DCTI, DGM etc. donc… à terme, cela sera de nouveau un joyeux foutoir!

        Donc, le CM a eu raison d’émettre un préavis défavorable et de renvoyer la copie pour étude.

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  4. Photo du profil de Dirk Langer

    Tout à fait d’accord avec vous. Le projet présente une chance pour Chêne-Bourg, à condition qu’on installe pas seulement des commerces au rez-de chaussé dans les nouveaux immeubles. D’ailleurs je vois mal pourquoi on déplacerait à tout prix la zone artisanale entre le Chemin de la Mousse et le tracé du CEVA alors qu’il a déjà pas trop d’emplois dans les Trois-Chêne. Veut-on à tout prix augmenter le nombre de déplacements?

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