Accueil | Slider actualités | Cours de rythmique pour séniors à La Julienne

Partager l'article

Actu | Périphérie

Cours de rythmique pour séniors à La Julienne

Exercices de rythmique pour séniors à la Julienne. © Huguette Junod Amelia Combarros au piano. © Huguette Junod
<
>
Exercices de rythmique pour séniors à la Julienne. © Huguette Junod

La méthode de Jaques Dalcroze entend faire ressentir la musique dans son corps. Rencontre avec Amelia Combarros, qui enseigne à l’institut du même nom à Plan-les-Ouates.

Après une série de chutes à l’extérieur, durant l’été 2020, en marchant ou dans mon jardin, ma médecin m’a suggéré de suivre des cours de rythmique pour seniors. D’abord sceptique, je me suis dit qu’il s’agissait peut-être bien d’un manque d’équilibre et que cela m’aiderait. Je me suis donc inscrite à l’Institut Jaques-Dalcroze à la rentrée 2020. Par chance, je n’ai pas besoin de courir à la Terrassière: il y a une antenne à Plan-les-Ouates, dans les locaux de La Julienne.

La méthode Jaques-Dalcroze veut faire ressentir la musique dans son corps. La rythmique est davantage qu’une simple activité physique: elle stimule l’équilibre, la coordination, l’attention, la concentration, la mémorisation, l’imagination, la musicalité et la relaxation. Depuis l’enfance, j’ai entendu parler de ce grand pédagogue suisse, mais sans avoir moi-même suivi des cours de rythmique. Il aura donc fallu que j’atteigne le troisième âge pour que je la découvre corporellement.

C’est Amelia Combarros qui donne les cours de Plan-les-Ouates. Nous nous retrouvons une quinzaine de dames âgées, et trois hommes. Auraient-ils plus d’équilibre que nous? Je fais plutôt l’hypothèse que les hommes prennent moins soin de leur personne, que ce soit au niveau de la santé ou du bien-être. Nous nous donnons de la peine à suivre les directives de notre enseignante, toujours de bonne humeur, au dynamisme communicatif. Nous bougeons en musique, quand Amelia se met au piano ou lance un enregistrement, nous utilisons des baguettes, des foulards, des ballons, etc. Les exercices sont moins faciles qu’il n’y paraît et demandent de la concentration, comme quand nous lançons les ballons en direction d’une participante et qu’ils roulent dans tous les sens! L’ambiance est chaleureuse, légère, parfois drôle, nous rions souvent. Pendant les restrictions dues à la pandémie, les cours se sont donnés virtuellement.

Amelia, depuis quand donnes-tu ces cours?

Depuis 2017, d’abord à Carouge, après avoir remplacé une collègue qui avait eu un bébé. Puis j’ai initié le cours de Plan-les-Ouates

Comment construis-tu les séances?

J’essaie de choisir une pièce musicale ou une thématique, que je développe sur plusieurs séances. J’improvise au piano, ce qui me permet de m’adapter aux différents groupes.

Quelle est ta formation de base?

J’ai fait des études de piano, de clavecin, de musicologie et j’ai pratiqué la danse depuis l’enfance. Adulte, j’ai commencé à enseigner en Espagne pour les enfants, mais il me manquait l’aspect pédagogique. C’est pour cela que je me suis formée en rythmique Jaques-Dalcroze à Barcelone et en direction de chorale au Pays basque. Je suis arrivée à Genève en février 2015, lors d’une journée portes ouvertes à l’Institut Jaques-Dalcroze. Cette expérience m’a poussée à faire mes études de master en rythmique à la Haute École de musique de Genève.

Quelles sortes de cours donnes-tu?

J’ai commencé ma carrière en tant que rythmicienne à l’Institut et parallèlement à l’école primaire du Lignon. Actuellement j’enseigne dans tous les secteurs de l’institut: rythmique solfège pour les enfants, rythmique pour les seniors, chorale adulte et senior, harmonie pratique au piano, piano et improvisation collective et depuis la rentrée je participe à un projet de collaboration avec le Centre de compétences en surdité, où j’enseigne la rythmique à des enfants sourds ou malentendants.

Quels cours préfères-tu donner?

Les enfants et les seniors sont très différents. Les enfants dégagent de l’énergie, c’est la découverte du solfège, la construction de la rythmique. J’aime beaucoup enseigner la rythmique, on développe tout: le mouvement, le corps, l’émotionnel par la musique, l’intellectuel, les connaissances. Les seniors ont une autre énergie, il y a un aspect social, ils et elles font l’effort d’être là, sortent de chez eux pour participer à une activité qui leur fait du bien, ils et elles veulent garder leurs capacités physiques et intellectuelles. Chacun fait avec ses moyens. Je suis toujours impressionnée de voir leur progrès!

L’Espagne ne te manque pas?

Je suis reconnaissante à mes parents de nous avoir encouragés, mes deux frères et moi, dans la musique et la danse, l’apprentissage des langues. J’aime Genève, le lac, le Rhône, la nature, me promener Je me sens bien ici.

Partager l'article

J'écris un article
Photo du profil de Huguette
Huguette Junod s’intéresse très tôt à l’écriture. À douze ans, elle gagne un concours radiophonique pour adultes ; dès l’âge de treize ans, elle publie des contes puis des articles dans différents journaux. Pendant 33 ans, elle est professeure de français à l’école secondaire genevoise, où elle fait connaître la littérature romande. Parallèlement, elle anime des ateliers d’écriture et organise des manifestations culturelles. En 1987, elle fonde les Editions des Sables. Elle a touché à tous les domaines : le journalisme, la chanson, le théâtre, la publicité, la poésie, le récit, la fiction, l’essai, et publié une vingtaine d’ouvrages. Huguette Junod a obtenu le Prix des Écrivains genevois en 1986 pour le récit Ceci n’est pas un livre et en 2008 pour le poème Le Choix de Médée. Depuis janvier 2013, elle écrit chaque semaine une chronique féministe dans « Gauchebdo ».

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription