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Croix-de-Rozon spoliée de son éclairage public

Croix-de-Rozon spoliée de son éclairage public

Une panne d’électricité sur un câble à basse tension enterré a privé les habitants du village de la lumière de ses lampadaires. A trois reprises depuis décembre. Explications.

Ils étaient 48 à habiter le petit village de Croix-de-Rozon en 1843. A cette époque, la nuit venue, point d’éclairage public pour rassurer l’autochtone. Un siècle et demi plus tard, lampadaires installés depuis bien longtemps, plus de 1200 âmes résident dans cette localité de la commune de Bardonnex, sous l’œil bienveillant du Salève, à deux pas de la frontière.

Pas un éclairage allumé

Mais, coup du sort, le 26 décembre dernier, ainsi que les 2 et 9 janvier, c’est la nuit noire, dès 17 heures. Pas un réverbère allumé, pendant toute la nuit. «J’ai cru que la commune voulait faire des économies, dit Ludovic, tenancier de l’auberge de Croix-de-Rozon. Lorsque j’ai traversé la frontière, vers 6 h du matin j’ai immédiatement remarqué que quelque chose clochait. J’étais ébloui par les phares des voitures. Et le soir, lorsque je suis rentré, à nouveau, pas un éclairage allumé.»

De fait, la route d’Annecy, celle des Hospitaliers et la route du Pont-de-la-Fin, qui mène à la frontière et plus loin à Collonges-sous-Salève ont été victimes d’une panne d’électricité. Et pas des moindres. Les Services industriels de Genève (SIG) sont intervenus à trois reprises depuis fin 2013. Après un contrôle standard le 26 décembre, les ingénieurs du SIS sont revenus le 2 janvier, suite à l’appel d’un habitant inquiet de la densité de l’obscurité dans les rues. «Il a fallu investiguer un peu plus, explique Anne-Claude Steiner, porte-parole des SIG. Nous avons cette fois, changé l’appareil au départ du poste de transformation et ça a fonctionné à nouveau.» Mais le 9 janvier, rebelote, aucun lampadaire ne daigne s’allumer la nuit venue.

Une nuit noire

Rosy, employée de la poste s’en souvient. «Vers 6 h, j’étais déjà à la Poste pour préparer mon travail. Pas un lampadaire n’illuminait les rues. Déjà que le village n’est pas superéclairé, là c’était vraiment la nuit noire. Tout était éteint jusqu’à la frontière. Ça en était presque dangereux. En plus, il me semble que ce problème était déjà survenu il y a trois ans.» Retour des SIG à Croix-de-Rozon avec un fourgon laboratoire afin d’examiner d’où vient la panne. Les spécialistes creusent alors le problème et le sol: «Nous avons dû ouvrir le bitume. Une infiltration d’eau avait touché un câble à basse tension sur la route des Hospitaliers et une grande partie du village était dans le noir, dit Anne-Claude Steiner, c’est assez rare que cela arrive. Le problème, avec ce type d’alimentation électrique c’est qu’il n’y a pas d’alarme; bien sûr, nous faisons de la maintenance préventive, mais nous comptons beaucoup sur l’aide de la population pour nous averti.r»

Au final, les SIG ont décidé de séparer le coffret d’alimentation électrique en deux. En cas de nouvelle panne électrique sur le réseau d’éclairage public, la moitié du village ne serait pas touchée.

Croix-de-Rozon spoliée de son éclairage public (JF Mabut)

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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