
Pièce par pièce, jour après jour et depuis plusieurs semaines, l’appareil se désagrège dans un coin du parking de l’aéroport de Genève. Une bâche en plastique a remplacé la porte. Son fuselage tient sur des blocs de béton empilés les uns sur les autres. Quant à la queue de l’avion, elle a carrément disparu, laissant jaillir des câbles désordonnés. Au beau milieu des jets privés, la dépouille transmet un sentiment d’abandon.
Bertrand Stämpfli, le porte-parole de l’aéroport de Genève, nous éclaire : «L’appareil a atteint son nombre maximum d’heures de vol avant d’atterrir à Cointrin. Puis, ce Falcon 50 de Dassault a été vendu à une société spécialisée dans le recyclage et la recertification de pièces aéronautiques. Il s’agit d’une vraie industrie».
Si le porte-parole indique que c’est la société internationale Team Aero, basée dans le Kansas (États-Unis), qui se charge de commercialiser les pièces de l’avion, il n’est pas en mesure de préciser combien de temps l’effeuillage durera.
Enfin, une fois désossée, la carcasse ira à la ferraille. Car, apprend-on, il n’existe pas de casse pour les avions.