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Le Covid-19 brise la vie de la ville d’Onex

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Manège d'Onex, malgré le confinement, l'entretien des chevaux est de rigueur, photo manège d'Onex

Onex est connue pour sa tranquillité mais avec l’instauration des mesures barrières, la ville de 17 mille habitants a presque perdu sa vie. Nous avons pris la température des parcs, aires de jeux, lieux de cultures etc..Le diagnostic est alarmant.

Si vous écoutez le dernier single des Rolling Stones intitulé « Living In A Gohst Town » vous vous ferez certainement une meilleure image de ce qu’est devenu Onex depuis le 15 mars dernier. La chanson parle d’un endroit auparavant plein de vie et se retrouve sans vie. Malgré les premiers rayons de soleil de ce début de printemps, les rues sont désertes. Le parc des Evaux quant à lui, est presque totalement vide. D’habitude en cette période de l’année, les piqueniqueurs prennent d’assaut ce parc naturel, mais aujourd’hui, pas de barbecue, pas de bière, pas de musique. On peut entendre quelques battements d’ailes d’oiseaux. Mais on peut aussi se laisser bercer par les mélodieux chants des volatiles. Assises sur le gazon à une distance de 2 m. environ l’une de l’autre, deux filles d’une vingtaine d’années prennent du bon temps « Nous sommes quatre, les deux autres filles sont allées aux toilettes. Depuis qu’on a fermé les écoles on a pris l’habitude de venir ici, parce que rester à la maison est ennuyeux » disent-elles. Un peu plus loin, quelques groupes de 3 ou 4 jeunes discutent. Les pistes sont plus ou moins sollicitées. Quelques joggeurs slaloment entre les marcheurs et les promeneurs des chiens. Sur le terrain de foot situé du coté de la route de Loëx, pas de partie engagée mais des footballeurs en herbe s’essayent à des tirs de coup francs. Les gestes barrières sont respectés. Ce n’est donc pas par hasard car à près de 150m j’aperçois une agente de police municipale. Souriante, jonchée sur son vélo, elle répond à mes questions « Je veille sur le respect des gestes barrières. Ici, on a déjà eu à coller des amendes. … »

Ni tennis, ni activités équestres, ni marché

Au Parc Bro, on a l’impression que le Tennis Club d’Onex a laissé ses aires de jeux en jachère. Balles, raquettes, tenues rangés. « Pour la saison d’hiver, les courts sont annulés, et pour le printemps, des informations suivront » souligne un communiqué publié sur le site internet du club. Les entrainements et les matches qui se déroulaient sur ces courts en terre battue et en synthétique font partie du passé. Fort heureusement que l’herbe verte est encore loin d’envahir ces surfaces de couleur ocre. Ce silence inhabituel est parfois déchiré par des hennissements des chevaux du club équestre d’Onex situé à un jet de pierre de là. Mais ici, « Les cavaliers montant des chevaux sont priés de ne rester que le temps nécessaire au manège » dit un communiqué diffusé sur leur site internet « Provisoirement plus aucun cours n’est donné au manège, et l’accès au clubhouse n’est plus autorisé. Le mouvement et les soins nécessaires pour le bien être des chevaux est garanti » poursuit-il. La salle du manège et celle des spectacles onésiens sont fermés. Le marché ouvert qui drainait du monde tous les dimanches sur la place-des-deux-églises ne se tient plus, de même que celui de la place du marché qui a lieu le mercredi et le samedi. Par ailleurs, pour ceux qui ont l’habitude de prendre le tram 14 traversant cette commune périphérique du canton de Genève, le constat est amer : le trafic est réduit de plus de 60%. Au fil du temps, les Onésiens attendent avec impatience le retour à la vie normale. Chaque soir à 21h ils sont en général au rendez sur leur balcon pour acclamer les soignants, en première ligne dans cette guerre face au coronavirus.

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Photo du profil de Anderson Makedi
Onésien depuis peu et père de trois enfants, Anderson Makedi a plein d’histoires à raconter. Né au Congo Brazzaville, diplômé en journalisme, il est le correspondant de la radio Africa N°1 après avoir travaillé pour la télévision nationale. Aujourd’hui, il anime un site destiné à la communauté congolaise, s’engage au sein de la paroisse protestante d’Onex et se passionne de tout. «L’information de proximité a une vraie valeur», affirme-t-il avec conviction.

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