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Nathalie Rebholz expose au boulevard Saint-Georges

© Karen Alphonso © Karen Alphonso
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© Karen Alphonso

Aujourd’hui je vous emmène en balade au cœur du quartier de la Jonction, à l’espace d’art Le Labo, découvrir l’univers enchanté de l’artiste genevoise Nathalie Rebholz. La discrète entrée du 5, boulevard Saint-Georges interpelle : l’arcade n’affiche ni son nom, ni celui de l’exposition qui s’y tient. Sur les vitrines voilées de blanc deux enseignes lumineuses font défiler des textes multicolores qui intriguent. Et ce n’est qu’en s’approchant de la porte d’entrée qu’on y remarque inscrit en petits caractères le nom du lieu et on comprend qu’on est bien au bon endroit.

En entrant dans cet espace brut aux murs blancs et au sol en béton, le visiteur est immédiatement transporté dans une autre dimension, celle que l’artiste a voulu créer en prenant simultanément plusieurs de nos sens à contribution. Son, image et odeur délicate de fumée de palo santo et de sauge nous emportent dans l’univers des Antilles.
De part et d’autre de la pièce, deux projections visuelles absorbent entièrement notre attention. La première nous fait voyager au-dessus d’une rivière dans la mangrove martiniquaise, alors que la seconde nous emmène traverser le cœur de la forêt tropicale. Le tout accompagné par une composition sonore qui mêle une musique envoûtante aux frémissements de la nature sauvage.

Au milieu de la pièce trônent six sculptures en béton, réalisées également par l’artiste. Si le béton, symbole de l’urbanisation moderne, en est l’élément prépondérant, en s’approchant on s’aperçoit qu’il renferme des câbles électroniques, signes de la technologie moderne en même temps si vite dépassée. Dans certaines sculptures les câbles sont quasiment englobés dans le béton et dans d’autres on les voit clairement s’en échapper comme pour signifier la suprématie de la technologie sur la facture de l’homme. Des éléments végétaux s’y entremêlent également, le tout dans un désordre évoquant la lutte entre l’humain, le végétal et la technologie, laissant délibérément ouverte la question de savoir lequel des trois va l’emporter.

Pour cette exposition, l’artiste dit s’être « intéressée à la littérature antillaise et à l’héritage lié à l’esclavage. Notamment à l’image de l’esclave fugitif qui représente une figure très forte qui se libère de sa condition en se réfugiant dans ces forêts hostiles. Mangroves et forêts sont des lieux fantasmagoriques très forts et potentiellement magiques, d’où est née cette interrogation sur comment réparer notre mémoire collective ». L’artiste y répond par sa « guérison épigénétique » que vous pourrez découvrir lors de ses deux performances les 6 et 9 octobre prochains.

Exposition Organic Unity de Nathalie Rebholz
Espace d’Art Le Labo
Boulevard Sain-Georges 5
1205 Genève

Exposition jusqu’au 09.10.2021
Mardi, mercredi et jeudi de 14h à 17h30 ou sur rendez-vous
Performances de l’artiste :
06.10.2021 à 19h30 et
09.10.2021 à 19h30

Organic Unity – Nathalie Rebholz

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