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(Re) trouver l’amour avec un grand A

Valérie Duret, actuelle conseillère en relation. © Dominique Wyss
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Valérie Duret, actuelle conseillère en relation. © Dominique Wyss
h! L’amour! Le vrai, celui qu’on attend depuis toujours, car on est encore célibataire, veuf ou divorcé. Comment faire pour trouver l’âme sœur, la rencontre qui fera palpiter notre cœur?
Selon certains chiffres, en Suisse, près d’un tiers des 3,6 millions de foyers est habité par une seule personne, et 1,5 million d’individus, sur près de 8,3 millions d’habitants, disposaient, en 2017, plus ou moins durablement du statut de célibataire.
Environ 1,3 million de personnes chercheraient régulièrement le grand amour, du sexe ou des flirts sur Internet. Mais est-ce que la recherche du grand amour par l’intermédiaire d’un système de matching qui se concentre sur les aspects psychologiques du couple, propositions de contact, comme eDarling, ElitePartner, Parship, est-elle efficace? Est-ce que ces prestataires qui poursuivent les tâches des agences matrimoniales classiques peuvent réellement aider les personnes qui souhaitent rencontrer l’amour avec un grand A?
Difficile à dire. On sait qu’il existe aussi des services de flirt que les gens utilisent avant tout sur leur portable. Ils s’adressent à un public jeune et affichent des prix relativement bas, comme Badoo, Lovoo et Tinder. L’âge moyen des membres de ces sites de rencontre est d’environ 31 ans.
Pour vous donner un exemple, je suis allée visiter un site intitulé Adopte un mec, censé être destiné à vous, mesdames. Oui, parce que les hommes sont décrits en tant que «produits» et vous pouvez même les mettre dans un caddie, comme quand on fait nos courses au supermarché. On peut, comme on dit, «les ajouter au panier». C’est plutôt rigolo, les «prétendants» mettent leurs photos et choisissent un pseudo. J’ai ainsi repéré un «rouquin nain qui aime les poneys», un «photographe hippie», un «bodybuildé cultivé» ou encore «un blond à moustache qui se prend pour un ninja»!
Si vous désirez plus de détails sur le «prince charmant» que vous avez déposé dans votre caddie, rien de plus simple, il suffit de cliquer sur son pseudo et là vous aurez toute sa panoplie! Ses mensurations, la couleur de ses yeux, s’il fume, boit, ce qu’il aime manger, et même sa pilosité! Mais bon, restons sérieux, ce site s’adresse plutôt à des postados pas encore casés. Mais pour les gens plus âgés, divorcés, veufs ou encore célibataires, qui souhaitent trouver la compagne ou le compagnon qui justement les accompagnera quelques années, à part les sites de rencontre multiples et variés, mais pas toujours fiables, à qui s’adresser?
Pourquoi pas à ce que l’on surnommait à l’époque les «agences matrimoniales»? Interview avec Valérie Duret, actuelle conseillère en relations dans l’une de ces agences genevoises.
Les sites de rencontre ont-ils modifié le nombre d’adhérents dans votre agence?
Pas vraiment. Au tout début, il y a eu une légère baisse de fréquentation, mais ensuite, au contraire, nous avons rencontré des gens qui étaient, pour la plupart, déçus par ce type de site et qui souhaitaient faire de vraies rencontres avec des gens triés sur le volet, ayant le même état d’esprit qu’eux et en toute sécurité. Pas juste pour une aventure.
Quel est l’avantage de votre agence par rapport à Internet?
Le fait que nous recevions chacun personnellement, que nous analysions ensemble les motivations et les souhaits de la personne, que nous ciblions avec elle, parmi tous nos adhérents, la personnalité qui conviendrait le mieux à ses attentes.
Recevez-vous davantage d’hommes ou de femmes?
Actuellement, nous avons autant de femmes que d’hommes, l’âge se situe entre 30 et 80 ans. Nous sommes d’ailleurs spécialisés dans les rencontres entre seniors.
Pourquoi?
Parce que souvent, arrivé vers la soixantaine, on a déjà vécu une vie de couple, avec des enfants, et que l’on a moins de possibilités de retrouver quelqu’un qui s’accorderait aux besoins différents de ce que l’on avait quand on était plus jeune.
Quelle catégorie de gens vient vous consulter?
Des hommes ou des femmes qui sont en général encore en pleine activité et qui n’ont pas le loisir de faire de nouvelles connaissances. Ils ont une bonne situation, socialement élevée, et sont pris par leur profession.
Comment se passe le premier entretien?
Je donne rendez-vous pour un premier entretien gratuit d’environ une heure et leur explique comment fonctionne Fidelio. Si les clients désirent devenir adhérents chez nous, je leur établis un contrat dans lequel je m’engage à proposer un minimum de rencontres (de 6 à 7), tout dépend de la demande du client. Ensuite, je constitue son dossier avec ses souhaits sur la personnalité qu’il ou elle désire rencontrer. J’essaie ensuite de trouver la personne qui lui conviendrait le mieux.
Comment entrent-ils en relation par la suite?
Si la demande vient d’une dame, je demande au monsieur (dont le profil coïncide le mieux avec ce qu’elle souhaite) de prendre contact avec elle par téléphone. En général, ils se donnent rendez-vous. Par contre, je ne montre pas de photos de la personne. Ni à l’une ni à l’autre. Je préfère laisser opérer le charme de la découverte dans la rencontre pour que les gens n’aient pas d’a priori physique, mais bien évidemment, lors de la constitution des dossiers, je tiens compte des souhaits de l’adhérent(e).
Avez-vous déjà découragé certaines personnes dont les critères étaient irréalistes?
Cela m’arrive lorsque j’estime que la personnalité de la personne en demande n’est pas assez sérieuse et pourrait même porter préjudice à mes adhérents.
Quel est votre taux de réussite?
Il est d’environ 70%.
Quelles sont les qualités primordiales pour être conseillère en relations humaines?
Je pense que la première des qualités, c’est de savoir écouter. Il est nécessaire également d’avoir de l’empathie, de la bienveillance et d’arriver à comprendre les motivations qui ont amené la personne à venir nous consulter.
Pour plus d’informations: fidelio.geneve@bluewin.ch

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Photo du profil de Dominique Wyss
Journaliste, productrice et animatrice d'émissions durant quelques années auprès d'une radio locale genevoise, Dominique est actuellement rédactrice free-lance auprès de divers magasines. Elle a décidé de l'investir également pour Signé Genève.

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