Accueil | Slider actualités | Santa Maradona à la Jonction

Partager l'article

Actu | Centre

Santa Maradona à la Jonction

photo: Fabien Clerc photo: Fabien Clerc photo: Fabien Clerc
<
>
photo: Fabien Clerc

« Si toi aussi tu es bouleversé par la disparition du « Pibe de Oro » , Diego Armando Maradona, viens te recueillir, faire une offrande, déposer une fleur, rire et pleurer la légende, samedi 28 novembre devant l’Arbre à palabres, au square d’Artamis, Ecoquartier, Jonction. » Cette curieuse invite a provoqué des réactions ironiques « Si on prie maintenant pour Maradona, qu’est ce que ce sera pour Federer ! », mais a réuni une trentaine de personnes ce soir-là, des fans de Maradona, ainsi que des voisins et voisines curieuses.
Les tambours ont battus longtemps, parfois accompagnés de trompes tibétaines, du fameux chant de Mano Negra, et finalement de fusées lumineuses. Dans le public, deux jeunes femmes, une Chilienne et une Bolivienne, me disent avec émotion que Maradona, enfant des bidonvilles, promu à la gloire mondiale grâce à son talent hors du commun, est toujours resté fidèle à son milieu d’origine et a été un vrai militant de gauche… Après avoir été idole des Napolitains, et bien des errances, Maradona a vécu à Cuba, cela peut être interprété comme un enracinement à gauche…
L’évènement à la fois chaleureux et recueilli de la Jonction a été organisé par Fabien Clerc, qui en connaît un bout en matière de cérémonies festives et religieuses. Né en Colombie, il a organisé de nombreuses manifestations mêlant l’art, la fête, la religion, notamment au Motel Campo, haut lieu des nuits techno alternatives, situé à Carouge. Céramiste réputé, il s’est beaucoup inspiré des symboles des fêtes et des musiques rituelles de son pays natal et des religions vaudou et chamanique. Une étudiante en théologie et sciences des religions, Salomé Okoekpen, qui a travaillé comme serveuse au Motel Campo, consacré son travail de maîtrise (UNIL) au Festival de Mos Espa, qui se tenait aussi bien à Motel Campo qu’au Musée d’ethnographie et à la Pointe de la Jonction, animé par Fabien Clerc et son comparse Frédéric Post . « Ceci n’est pas un autel ! Entre art, culture et religiosité : analyse d’une scène hybride dans l’espace urbain genevois », le titre de cette étude donne déjà un aperçu de la richesse d’inspiration des artistes animateurs. Le parcours, la virtuosité et la créativité de Fabien Clerc sont incroyables. J’avais déjà admiré ses œuvres de céramiste à Carouge : ses expositions aux Halles de la Fonderie, dont Caye-Mystères en 2012, sa lampe du parcours céramique de 2015, primée par Swissceramics , son fameux banc en grès émaillé et béton, commandé par la Ville de Carouge, qui invite au repos devant les locaux de la Fondation Bruckner, entre le chemin de Grange-Collomb et la Drize. Voir mon article de 2013 :

Au Motel Campo: Antigel d’enfer


Actuellement, Fabien Clerc expose à Lausanne au Palais de Rumine (ouvert ces jours-ci), dans le cadre de l’exposition « Exotic ? », un de ses souvenirs d’Haïti, sous forme d’un déjeuner de 22 pièces en porcelaine de Limoges …
Sacré Fabien Clerc, nous étions partis des bidonvilles de Buenos-Aires, nous avons passé par la Colombie, Cuba, Haïti, Lausanne, Limoges… et de la Jonction à Carouge !

Partager l'article

J'écris un article

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription