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Tracter le bois à la force du cheval

Tracter le bois à la force du cheval

Une association prône l’utilisation de la force du cheval en complémentarité avec celle de la machine.

Energie Cheval est une association de professionnels de la traction équine qui s’est montée en 2013. Elle propose différentes prestations qui vont du débardage (transport de bois) au travail des vignes en passant par l’initiation à l’attelage ou les sorties scolaires ou d’entreprise.

Le groupe comporte une vingtaine de membre dont une cinq actifs. « Nous nous connaissons tous depuis une dizaine d’années, dit Fabienne Panelati, présidente et accessoirement dernière professionnelle à pratiquer le métier de sellière à Genève ».  Elle ajoute «On s’est rendu compte que lorsqu’on parlait aux communaux en tant que particulier, on n’était pas pris au sérieux tandis qu’avec la dénomination en association, ça change tout, on est pris au sérieux et de ce fait nous avons beaucoup plus de travail».

Mais de quelle activité s’agit-il en fait ? Chez Energie Cheval, la tâche, multiple,  est toujours centrée sur l’équidé. Exemple au bout du canton, où la Fondation pour la protection du vallon de l’Hermance a fait appel à l’association pour transporter du bois. En automne dernier de forts coups de vent avaient  déraciné de nombreux arbres, rendant périlleuse la promenade le long de l’Hermance.  « C’était un vrai mikado, indique Fabienne Panelati, il fallait impérativement sécuriser les lieux. »  Des bûcherons se sont mis à la tâche, mais comme les lieux sont difficilement accessibles, seuls des chevaux pouvaient transporter le bois.

« Blanche », une croisée comtoise participe à l’aventure. La jument  qui travaille en binôme depuis 2007 avec Stéphanie Hopkins, la seule femme qui pratique le débardage à Genève, tracte des troncs d’une dimension impressionnante.  Deux autres chevaux, des Ardennais, l’épaulent. « On commence la journée en tirant léger, pour chauffer l’animal, puis on tire du plus lourd. Toute les deux heures, on fait une pause », dit Stéphanie Hopkins. Les chevaux qui déploient une force incroyable peuvent en théorie tirer un arbre entier. Mais sur les bords de l’Hermance, le terrain, très pentu par endroits,  force l’animal à prendre du recul. La machine prendra le relai. « Nous ne sommes en aucune manière en concurrence avec la machine. Notre travail est complémentaire. Notre but n’est pas de revenir en arrière, au tout cheval. Mais lorsque c’est approprié, il faut le faire », note Stéphanie Hopkins

Eduqués par la voix, les équidés obéissent au doigt et à l’œil. « A droite », « A gauche », la jument comprend parfaitement bien les ordres que sa cochère lui intime. Parfois même, l’animal anticipe les consignes. « Il faut une cohérence entre la voix et les gestes », précise Stéphanie Hopkins. Ce vendredi, « Blanche » et ses compagnons auront débardé près d’une dizaine de troncs, principalement de l’Acacia et des Charmes. A la seule force de leurs muscles.

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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